Since 1977

Since 1977, I have written more than 300 000 kilometers of words, that is to say put end to end, one way trip from Earth to the Moon. Or a second to light for this trip. A second light words in 30 years, some 3 billion signs.

Wednesday, May 20, 2020

Guerre d'Espagne: les soldats «marocains» de Franco

Guerre d'Espagne: les  soldats «marocains» de Franco !


Il a fallu attendre 1965 pour que la loi fasse entrer dans le budget espagnol cette page peu glorieuse de l'histoire espagnole. Ce texte rend en partie (très faiblement) justice aux hommes (voire parfois aux enfants) recrutés par les putschistes espagnols pour combattre la République en 1936. 

Lorsque le général Franco fait son putsch, il est en Afrique, dans les colonies que l'Espagne possède en terre marocaine. Il manque d'hommes et de moyens pour se lancer à la conquête de l'Espagne. Il va donc enrôler des habitants du Rif, la région occupée par l'Espagne.

Plus de 60.000 soldats venus du Rif 
Ce sont ces hommes encadrés par des officiers espagnols qui vont être envoyés sur le sol espagnol dès juillet 1936, grâce notamment aux moyens aériens fournis par Hitler et Mussolini. «Les historiens sont d’accord pour affirmer que Franco n’aurait jamais réussi à instaurer sa dictature s’il n’avait pas reçu un coup de main précieux des «moros», pour écraser les «rouges» et autres républicains. Les troupes marocaines ont non seulement été utilisées comme chair à canon, mais aussi comme une arme psychologique contre les Espagnols qui refusaient de faire allégeance à l’armée de Franco», témoigne Mhamed Lachkar, le petit-fils d'un de ces hommes.




Combien étaient-ils à quitter leur Maroc natal pour aller combattre la République? «Tout ce dont les historiens sont relativement sûrs aujourd’hui, c’est que près de 62.000 Marocains (certains historiens parlent de 180.000, voire de 800.000) ont été enrôlés par le Général Franco, alors commandant en chef des forces armées dans les régions du Maroc sous protectorat espagnol», estime M.Lachakr. Un autre témoignage explique comment ils étaient recrutés. «Chaque "caïd" de l'administration coloniale, en charge d'une tribu, a pour mission obligatoire de recruter le maximum de fiers à bras. Dès les premières semaines, des milliers de Marocains vont être recrutés sur place: 15.000 rien qu'en octobre 1936 et 35.000 dès mars 1937.»

Franco: «Vous retournerez dans vos villages avec des chaussons en or!»
Il faut dire que pour les habitants du Rif, la région sous contrôle espagnole, la période est difficile. La population est sortie écrasée de la révolte de 1921-1926. La rébellion menée par Abdelkrim est vaincue par une alliance militaire réunissant militaires français et espagnols, ces derniers menés par un certain... Franco.






Dix ans plus tard, la misère qui règne dans ce Rif, sous contrôle espagnol, a été le meilleur agent recruteur pour les putschistes espagnols qui veulent renverser la République. «Résultat, il n'a pas été difficile pour les sergents recruteur de Franco de disposer de la chair à canon prête à l'emploi pour deux mois de salaire payés d'avance, quatre kilos de sucre, une boîte de pétrole de deux litres et une quantité de pain chaque jour en fonction du nombre d'enfants.» Franco leur aurait promis: «Vous retournerez dans vos villages avec des chaussons en or!»




Les troupes coloniales, les «regulares», ont été le fer de lance de l'armée nationaliste. Chair à canon de Franco, ils ont été le symbole des exactions commises par l'armée de Franco contre les Républicains. Leur présence est même immortalisée dans la chanson symbole de la guerre civile, Ay Carmela, dont les paroles appellent à «lutter contre les Maures, les mercenaires et les fascistes». 80 ans après, il ne reste plus rien, ou presque, de ces soldats perdus dans une guerre qui n'était pas la leur. Seuls quelques cimetières abritent anonymement les corps des quelque 20.000 «maures de Franco» tombés en terre espagnole. 

«Les perdants»
A la fin de la guerre civile, les soldats venus du Maroc ont dû regagner leur région avec une pension de «5 euros par mois», selon le mot de Driss Delback, réalisateur espagnol qui a fait un film sur ces combattants. Franco a gardé quelques hommes pour former sa garde à cheval que l'on voit parader autour de sa voiture officielle lors des visites d'Etat. Les familles des soldats rifains morts n'ont pas droit aux pensions des soldats espagnols morts pendant la guerre civile. 




En 1965, la loi donne une réalité à leur existence: «L'Espagne ne peut pas oublier la performance exceptionnelle (du personnel marocain) dans les campagnes d'Afrique et de la guerre de libération. Par conséquent, il a été étudié la façon de résoudre définitivement la situation de ces employés, maintenant citoyen d'un pays ami», dit le texte qui instaure une sorte d'indemnisation pour ces combattants. Hélas, «la générosité traditionnelle de l'Etat espagnol», comme dit le texte, a ses limites. Des limites vite atteintes... Les sommes prévues dans la loi n'ont pas été actualisées sauf pour ceux qui ont été en justice.

Sunday, May 10, 2020

NOUVELLE DICTATURE.

Dès maintenant, tout est en place pour une dictature conduite par les banques et les multinationales. Les graves violations des droits humains sont orchestrees pour etendre le pouvoir des banques et de l'argent : bientot la déchéance de la nationalité, enfermement sans inculpation, et autres cartes blanches données à l’appareil répressif contre tous les citoyens, sauf pour les vrais criminels qui seront couvert par l'etat lui-meme !! Le cauchemard se met tranquillement en place....Les politiques sont des pantins manipules par des loges, des groupes d'influences, les vendeurs d'armes et de produits pharmaceutiques !!!! Ouvrez les yeux !!!!


Nous vivons dans un monde plutôt désagréable, où non seulement les gens, mais les pouvoirs établis ont intérêt à nous communiquer des affects tristes. La tristesse, les affects tristes sont tous ceux qui diminuent notre puissance d’agir. Les pouvoirs établis ont besoin de nos tristesses pour faire de nous des esclaves. Le tyran, le prêtre, les preneurs d’âmes, ont besoin de nous persuader que la vie est dure et lourde. Les pouvoirs ont moins besoin de nous réprimer que de nous angoisser, ou, comme dit Virilio, d’administrer et d’organiser nos petites terreurs intimes. La longue plainte universelle qu’est la vie … On a beau dire « dansons », on est pas bien gai. On a beau dire « quel malheur la mort », il aurait fallu vivre pour avoir quelque chose à perdre. Les malades, de l’âme autant que du corps, ne nous lâcheront pas, vampires, tant qu’ils ne nous auront pas communiqué leur névrose et leur angoisse, leur castration bien-aimée, le ressentiment contre la vie, l’immonde contagion. Tout est affaire de sang. Ce n’est pas facile d’être un homme libre : fuir la peste, organiser les rencontres, augmenter la puissance d’agir, s’affecter de joie, multiplier les affects qui expriment un maximum d’affirmation. Faire du corps une puissance qui ne se réduit pas à l’organisme, faire de la pensée une puissance qui ne se réduit pas à la conscience."

Gilles Deleuze - Dialogues avec Claire Parnet

Sur la page de Nomade Urbain