Since 1977

Since 1977, I have written more than 300 000 kilometers of words, that is to say put end to end, one way trip from Earth to the Moon. Or a second to light for this trip. A second light words in 30 years, some 3 billion signs.

Thursday, July 1, 2021

Gloire aux Rebelles.

Avec les plateformes, de plus en plus de gens voient de moins en moins de films. C’est à dire que de plus en plus de gens voient les mêmes films. C’est à dire les mêmes points de vue sur le monde, la vie...
C’est à dire que l'imaginaire est en danger. C’est à dire qu’il nous faut nous réveiller et affronter pour vivre et  faire entendre nos particularités, quelques soient les circonstances et les supports.
Banzaï !

Le jour où les nazis ont fusillé « Poil de Carotte »

Arrêté à Cassis en 1943, Robert Lynen est à 23 ans le seul acteur à avoir été passé par les armes. L’enfant prodige du cinéma était aussi un Résistant de la première heure.

« Je me souviens du jeune acteur Robert Lynen, qui tourna dans Poil de Carotte et dans Carnet de bal et qui mourut au début de la guerre », écrit Georges Perec qui se trompe sur la date. Le blondinet à la tête d’ange qui courait sur la Canebière s’est effacé des mémoires malgré la belle biographie que lui a consacrée François Charles en 2002 *. Son nom est indissociable de Poil de carotte qu’il interpréta en 1932 pour Julien Duvivier. Le petit rouquin aux taches de rousseur reçut à 12 ans une consécration mondiale qui ne le quitta pas. Ce qu’on sait moins c’est le destin tragique de ce vrai résistant de la première heure. C’est le seul acteur français à avoir été passé par les armes pour Résistance. Membre d’Alliance, le réseau de l’Intelligence Service, il est arrêté à Cassis au château de Fontcreuse en 1943, dénoncé par un officier français vendu aux nazis. L’héroïsme côtoie souvent la bassesse.
. Le 7 ou 8 février 1943, Robert Lynen est arrêté au château de Fontcreuse avec son amie l’actrice Assia et Robert Vernon son ami irlandais fusillé aussi. « Un jeune acteur devenu terroriste arrêté à Cassis », titre la presse vichyste.
Emmené à la prison de la rue Saint-Pierre à Marseille où il est interrogé, frappé, il est transféré à Fribourg en mai 1943. Entre deux séances de tortures et privé de nourriture, il est jugé les 15 et 16 décembre 1943 avec dix autres compagnons et condamné à mort avec eux pour « espionnage au profit d’une puissance ennemie » par un tribunal militaire. Il croupit à la forteresse de Bruschal près de Karlsruhe. « Robert chante ! Oui on l’entend chanter le soir dans sa cellule », relate un déporté à la Libération. Le 20 janvier 1944, la cour martiale du IIIe Reich confirme la sentence. Poil de Carotte est fusillé avec 13 autres compagnons le 1er avril 1944 sur un champ de tir à Karlsruhe. Il meurt en chantant la Marseillaise et en tenant la main de Jean Danis-Burel. Leurs corps sont jetés dans une fosse. 
GLOIRE AUX REBELLES l'idée de laisser des signes - ne vous intéresse pas ?

 Cela m'est indifférent. Les signes, même les signes du passé, ne se stabilisent jamais. Ils surgissent. Ils disparaissent. On croit qu'il y a des œuvres d'art qui ont acquis une stabilité ; ce n'est pas vrai. Le Laocoon, qui était le chef-d'œuvre des chefs-d'œuvre il y a cent ans, aujourd'hui est méprisé. On l'a mis à l'ombre, contre une fenêtre et personne ne le regarde. 
Il est curieux de constater à quel point, à une époque où tout le monde doit s'intéresser à l'art, tout le monde aime ou dédaigne les mêmes choses. 
Donc la postérité c'est est un mensonge, rien ne se stabilise jamais."

Alberto Giacometti 
Pourquoi je suis sculpteur

Sur la page de Carla Chinosi d'Olmo

« Il m'arrive de penser à elle, les jours de soleil à Paris, quand les avenues sont vides et silencieuses. Comme hier, dimanche, sous la voûte des marronniers du boulevard Arago. Ou là-bas, le long de cet autre boulevard désert, près de la Seine, dans le quartier où elle habitait. J'entends une voix rauque. Je n'ai pas besoin de fermer les yeux, je me souviens très exactement de son visage. Les légères taches de rousseur, le froncement du nez... Il faut remonter le cours du temps. » #patrickmodiano #FrancoiseDorleac

Sur la page d'Adèle Pinson

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