Je presente ici mon dernier travail, qui s'apparente de beaucoup avec celui deja edite dans le post "Past Recompose" ou le Passe Recompose.
Ici il s'agit d'un collage et d'une association d'images accumulees ces dix dernieres annees et qui forment
un album de famille imaginaire. Certaines images n'ont rien a voire entre elles et pourtant la page fait le lien, le noir et blanc fait le lien, et l'epoque a laquelle la photo a ete prise authentifie toutes ces bonnes raisons
pour que ces personnes puissent exister ensemble sur la meme page.
Nous sommes en Israel sur cette serie de cinq images, avec certitude dans les annees 50, au tout debut
de la creation de l'etat. Les vetements sont ceux d'olims hadashims, en coton epais, manufactures en Europe.
Dans la premiere image du haut a gauche nous sommes en France dans les annees 30.
Verranda des annees 60, Kibbutz des annees 40, grand mere et randonneur, les familles se telescopent , mais la pose a son importance, le regard vers l'objectif, et lentement on va s'en eloigner avec l'influence du Cinema et de son mouvement.
L'enfance a une place preponderante, en ce qu'elle appelle a une reference temporelle, on se souviens mieux du lieu et de l'espace, cette porte de l'appartement, ce petit chemin de campagne qui n'a pas change.
Les photos de groupes en plein air s'opposent au portrait de Studio plus intime, et de couple en interieur. Mais le regard est tourne vers nous, sauf lorsqu'il veut fuire la peur du photographe, comme on fuit la peur de l'oscultation du medecin.
Quatres moments precis, le premier intime avec une mere qui cherche la lumiere, celui du discours, on entend la cacophonie imprecise, le cliche a l'envollee apres la ceremonie de mariage,
et enfin le document de scout en fin de journee, apres le montage de la tente.
Histoire de Paris, du Jardin des plantes a l'hotel de ville , en passant par la Seine et le bateau-mouche, l'homme au portrait trouble l'ordre de la composition.