Since 1977

Since 1977, I have written more than 300 000 kilometers of words, that is to say put end to end, one way trip from Earth to the Moon. Or a second to light for this trip. A second light words in 30 years, some 3 billion signs.

LES CARNETS DU PINGOUIN









ECRITURE AUTOMATIQUE


Sur les chalands s’égrènent
Des algues masses d’armes,
Pour que des bourreaux évitent
De se cogner contre les armoires.
Endolori par une poignée de main,
Je rêvais de la conduire
Dans les champs à la tombée
Des pluies d’automne
Et surtout ne demande pas ton chemin à celui qui le connaît,
Tu risquerais de t’y retrouver.
Même les ballades en péniche
Emportent leur lot de souvenirs amers.
Et d’un coup d’accordéon
Il savait nous transporter vers un ailleurs
Beaucoup plus opportun !
Emporté par le silence des interlignes je jurais de cligner
Les yeux pour faire surgir la vérité.
Et pour ne pas être troublé
Par la présence des valises
Je renonçais à prendre le funiculaire
Jusqu'à la prochaine étape.



















MINUSCULES

Nous sommes petits, minuscules, presque rien.
Pourtant il y a urgence petit homme
Il y a l’urgence de la guerre,
L’urgence de la survie, celle du prolongement
Avant que les compteurs ne soient remis a zéro.
Nous sommes légers et faciles face aux vagues
Des maux qui submergent  les hommes.

Nous ne sommes presque plus dans l’histoire
Parce que la mémoire disparaît, la matière…
Le métal, l’horreur des électroniques.
C’est la fin pour les petits peuples,
Pour ceux qui ne savent pas mentir.

Nous sommes petits, Majuscules pourtant,
La tête haute et fière d’être une lettre
Qui écrit l’histoire du monde.

Nous sommes les enfants terribles
Et nous n’avons peur de rien.
Nous faisons la fête sur un lit en feu,
Et nos femmes font des sourires
De princesses aux miroirs.

Nous sommes loin de nous, sans cesse
Dans le but de nous retrouver.
Nous sommes ivres de latitudes,
En longitudes nous nous perdons
Dans des géographies de Montgolfière

Nous sommes épuisés d’avoir été communistes-révolutionnaires
D’avoir fui et d’être allé nous battre dans les brigades internationales
Nous avons été partisans, paysans, esseulés, persécutés,
Sans jamais avoir été remerciés
Nous avons été les grands déçus de notre temps

Nous sommes doux et tendres
Rêveurs comme des gamins de fond de cours, de fond de classe.
Nous sommes restés presque intactes
Alors que le monde tournait.
Nous sommes restés là, nous sommes restés
Quoi !






















PLANETE INTERDITE. (Forbiden Planète)
U.S.A  1956. Real. : Fred M.WILCOX.


Un astronef, en l’an 2250, est envoyé sur une planète : Altaïr-4
à la recherche d’une première expédition,
dont on est sans nouvelles depuis 20 ans.
Au moment de se poser, une voix venant de la planète
conseille au commandant de renoncer à sa mission, celui-ci refuse.
L’équipage est accueilli par un robot perfectionné
qui les conduit a la villa du Dr Morbius,
seul rescapé avec sa fille de la première expédition
La race occupante d’Altaïr-4, celle des Krells,
a disparu il y a longtemps de manière soudaine et inexpliquée…
Le Dr Morbius est le seul détenteur du secret des Krells.
A la suite d’une attaque, l’équipage retournera vers la terre
après avoir fait éclater la planète Altaïr-4.







MANITOU

L’humanité est arrivée à une saturation de violence,
A un état d'amoralité, qui est peut être pire que l'immoralité,
Où les données du problème moral ne peuvent même plus être posées.

Lorsqu’une société reconnait la différence
Entre une chose juste et une chose injuste,
Et choisit l'injuste tout en sachant lucidement
Que c'est l'injustice qu'elle commet,
Elle reste encore abritée par un salut possible.

Mais à partir du moment où nous nous trouvons
Dans la situation d'une société
Qui confond intentionnellement
Les données du problème moral,
Il y a éclipse de la finalité même de la création
Selon la cohérence du récit du « livre ».
Pour une société qui présente l'injustice comme justice,
« A la limite  le mal comme le bien » 
Il n'y a plus de sursis possible,
Parce qu'il n' y a plus aucune efficacité à un sursis éventuel.








































L’HOMME A TÊTE D’ARGILE

L’homme a tête d’argile
Sous le soleil et l`eau
S`enfonce dans les profondeurs de la terre
La femme taillée dans la pierre
Reste figée depuis des éternités
Ils ne peuvent s`unir
Puisqu`ils ne sont pas de la même matière
De la même manière
Il y a des trompes l`oeil et des faux miroirs
Pour de magnifiques reflets
De jeunes femmes aux contours Nubiens
De ces caresses déconfortées
Qui nous ramènent au passé de notre jeunesse révolue
Nous avons fini enfin de nous appartenir
Et recommence à nouveau à l`infini
Dans une lassitude de fin d`espoir
A penser à un ailleurs moins docile, moins violent
A la recherche sans cesse de cet épanouissement
Depuis que mon corps a pris conscience
Depuis que ma conscience a pris mon corps
Dans cette désunion, ce déchirement d`amour et de tendresse
A trop y croire sans cesse, dans la peur que cela cesse.

























BELLE DE JOUR

Belle de nuit, Belle de rage
Belle de courage
Belle égarée, Belle à garer
Belle à ravir, Belle à revenir
Belle de moins, Belle de trop

A trop courir la nuit
La rumeur s’empare d`elle
Et de chasser le naturiste
Il revient au bungalow
Et d’ironiser sur le sort
Et d’ioniser mon ressort
Pour que de sa bouche langue
S’épanouisse le parfum suranné
Des étés d`autrefois
Ou en pat’def
Nous nous abandonnions
Sans jamais atténuer les circonstances

Langoureuse, lapidaire,
Amoureuse, incendiaire,
Sous les feux des brûlots,
Séparent les vagues
D'aigues- marines
A trop nourrir l`idée on nourrit la pensée
A trop s’absenter de soi
On devient transparent
A trop devenir transparent on effraie les miroirs
A trop y croire on devient cru
Chasser la bagatelle elle revient au hublot.
























MASSAGE

Les messages cardiaques,
Comme des massages cardiaques,
Des formes déformées en cœur
Pour des respirations haletantes

Les mensonges cardiaques,
Du côté du cœur, irisent nos propos
Et délient nos langues
Nouées dans un parfait  balai coordonné

Allongés sur le sable,
Sur des longueurs de plage
Sans jamais savoir,
Si nos caresses naissent
D`un sentiment si sincère.

Jamais dans les mêmes lits,
Ni les mêmes espaces,
Comme au casino se coucher
Impaire et passe, impaire au manque
Tout sur le rouge, rien dans le noir

Mes mains trop fermes,
Tes jambes trop longues
Tes cheveux comme le filtre
De tes pensées vagabondes
Mon sexe trop dur
Ton cul offert
Et les étoiles de scintiller
Dans les liqueurs
De nos onguents extatiques.


























FEMME RUSSE

Les femmes sont belles
Les hommes sont rustres
Mais les blondes sont molles
Et les hommes qui se les cognent
Sur des brise-lagunes
S’épuisent les harnais
Comme des pantins absurdes !
Les rousses sont cruelles
Mais les hommes qui les domptent
Ont des médailles à s’inventer
Au revers de leurs ceinturons
Car leur tendresse les dépasse
Et de les envahir
D’un bonheur véritable
Ils s’en retournent,
Ivres et conquérants
Alors face à cette tigresse rousse
L’homme rustre se révèle
Comme un gladiateur russe
Au cœur de la peur rouge
Le gladiateur russe
Glisse sur sa monture
De nuages en nuages
Et une étoile rouge apparaît sur son casque
Dès qu’il touche l ‘objectif

Bellement cruelle, cruellement belle
Ondulante comme une vapeur d’essence
Troublant les sens de l’aviateur
La rousse présente son train
Pour les délices de l’atterrissage.









SANS FAUX NEZ

Voici donc l’histoire du clown sans filet,
Sans faux nez et sans faux col;
L histoire du collectionneur
Anarchiviste, anarchitecte  invétéré,
S’accrochant avec toute sa rage adolescente
A un monde utopique truffé
De faux gentils et de vrais méchants
Voici l’histoire du clown trapéziste
Trotskiste, tractoriste, lancé dans le vide
Avec un parachute ascensionnel à sensation.
Face à lui, la grande bleue,
Celle aux yeux amandes, plutôt rousse,
Poursuivant avec acharnement une liberté
Et un bonheur jamais assouvi
Dévoreuse de bonheur
Voici donc les  faux-monnayeurs
Lancés à cris perdus, dans le désert insouciant
De la connerie humaine.
Don Quichotte des temps modernes,
Ayant perdu depuis longtemps son Sancho,
Sa bonne conscience séfarade,
Sa délicieuse contradiction.
Et alors dans les heures les plus dignes
Et solennelles de sa conscience,
Il ne peut s’empêcher de penser
Que son destin sera toujours ailleurs,
Là où il s’y attend le moins, là où
L’espace et le temps sont incontournables et ne font qu’un.
Malgré les guerissures, le clown reste ouvert
Clown ; c’est de l’auto-défense,
C’est pour se retrouver seul face au miroir
Rien de plus.

























APRES AVOIR BONDI

Après avoir bondi et rebondi
Avoir déplacé des murs, des livres, des idées,
Après avoir bourlingué de bourgs en bourgs,
Eculé toutes places, tous lieux, toutes rues.
Après avoir rué dans les brancards
Après avoir fabriqué du rêve à base de récup’.
Après avoir joué dans des décors
Après avoir retourné toute situation
Sans jamais trouver le double-fond
Après avoir aimé toutes les femmes
Après avoir confronté le comble de l’absurde
Après avoir tant espéré, tant attendu,
Après avoir flirté avec les démons
Après avoir fait tout ce qu’il a fait
Il  se demande s’il y aura des après,
Des demains, des vrais lendemains, 
Du concret sans indiscrétion,
Un lieu sans combat, une place pour toutes  réalisations
Potentielles et actuelles, sans repasser par la case départ.
 s’il y aura un avant ;
Avant de bondir et rebondir
Avant de trouver l’amour.











MODELÉE

Modelée, ronde, bien en chair
Douce et tendre,
Les yeux bridés, telle une femme Inuit
Du Nord, des grands froids,
Des régions intérieures, de la toundra
Riche et belle,
Brune, nordique, pulpeuse
Poupée d’ambre et d’épice
Entre Samarkand et Boukhara,
Généreuse, attentive, transformable,
Malléable comme la terre rouge,
Terre de feu, terre de Sienne,
Ocrée et fine, d’or fin
Le regard bleu azuréen,
Brune piquante, « harifa », mat
Facile.







CHOSES INSAISISSABLES

Les choses sont insaisissables,
Ou plutôt s’évaporent, se désagrègent,
Retournent à  la poussière,
Comme cette encyclopédie du XIXème siècle,
Entre Arlozorov et Yaffo ;
Les 19350 link pour accéder à Jacky Ickx sur le net
Par où finir ce que l’on a commence,
Par où commencer ce que l’on aimerait finir,
Les nouvelles rencontres,
Comme les romans d’aventure de Joseph Kessel
Lus avec l’inquiétude que le bus  18
N’explose sur son trajet.
Qu’est-ce qui relève de l’audace, de l’impossible, de l’improbable.
On se le demande,
On doute à chaque quart d’heure.









LE SPECTACLE EN DANGER

Alors bien sur d’ici, vu d’ici, là-bas ce qui se passe ;
Les métiers du spectacle en danger
Ici ce serait plutôt, les métiers du danger en spectacle.
La culture est en danger dit-on en Occident ;
Du coté Orient ce serait plutôt les dangers de faire de la culture ;
Parce que coincer entre capitalisme US et islamisme destructeur
La marge de manœuvre est faible, très faible.
C’est plutôt une histoire de déterminisme
En un lieu  à faible probabilité pour faire survivre son bagage historique.
Le spectacle n’est pas en danger,
puisque le danger c’est le spectacle.
Inutile d’y revenir, puisque Guy Debord
Nous a déjà longtemps bercé par ses phrases
Numérotées
Qui se sont toutes révélées au-delà du réel.
Ici la société du spectacle est aux avant-postes
Et même devenu un exemple expérimental.
Les sur-énergies se sont développées
Dans tous les domaines
Les riches contre les pauvres, les sunnites contre les chiites,
Les Breslav contre les Lubavitch et les post-traumatisés
De toutes les guerres
Qui forment le rang toujours croissant
De la paranoïa d’exister.








DEPENSE EN SUR-ENERGIE

Nous sommes tous à nous dépenser en sur-énergie
A surexister.
Aucun danger que les cultures ne disparaissent,
Tous viennent ici pour les exposer au risque
De leur disparition et s’en retourner dans l’histoire
Des peuples avec cette conviction renforcée.
Ils sont tous à se dépenser en sur énergie ;
Les riches à qui plus rien ne suffit,
Les narcomaniaques des bancs de la Shderot Yerushalaim,
Qui n’attendent même  plus la mort puisqu’elle est assise avec eux.
Et tous les post-traumatisés de la dernière guerre,
Qui n’ont jamais supportés d’être éloignés de la mort ;
La mort qui les a rejetés, qui n’a pas voulu d’eux.
C’est pourtant la seule certitude la « Maveth* »…
Elle sait exactement qui elle veut.
Alors on se presse au devant d’elle, on se pousse,
On conduit des voitures de sport sur des routes
De caddy de supermarché ;
On frime avec des B.M.W ou des Mercedes ;
C’est toujours plus facile pour un juif de séduire la mort avec une voiture allemande.
Les autres en face, nos voisins de pallier,
Nos Mickey mouse de la roulette russe
Nos fous de dieu, alors que Egged peint ses bus verts « coran »,
Eux aussi ils s’excitent avec la mort,
A se faire pèter la gueule dans des cafés, des cinés, des bus, et des super
Des restaurants,  même si c’est écrit cacher sur le menu.
Nos voisins ils n’ont pas la télé, pas le même satellite
Et ils sont douze dans chaque pièce à se taper sur la tête.
Parfois quand il y a trop de tension,
Y’en a un qui sort de la chambre,
Met sa ceinture qu’on lui a offerte pour le Ramadan
Et il va se faire pèter le buffet dans des soirées
Sans son carton d’invitation.
Allah el kebir, Allah ou Akbar.
La télé nous a raconté tout en détail, et  nous montre
Les images des bras et des têtes déchiquetées,
Du fer  dans la chair, et du verre dans des marres de sang.
Et ça a le don de nous apaiser ; on est devenu insensible
A ces images, parce que Spielberg a fait plus réaliste que ça au cinéma.
Hollywood nous a dédoublé, a doublé la réalité !
Les juifs tiennent le monde et le monde tient les juifs
Pour responsable ;
C’est logique, le grand boss nous a laissé
Le double des clefs, et c’est à nous de faire le ménage dans nos murs.
C ‘est notre problème à nous
D’avoir choisi la démocratie et le libéralisme,
Alors que ceux d’en face sont plutôt pour une dictature.
Et en plus nous ne sommes pas tous là,
Et la plupart des sionistes sont restés dehors.
Ici c’est le sionisme économique,
C’est le trampoline pour les amériques.
Personne ne veut rester ici au fond :
C’est ça l’histoire du double des clefs,
C’est que personne ne veut être embauché
A plein temps pour surveiller le temple ;
Nos frères sont aux U.S.A à se bourrer les poches
A niquer des évangélistes.
Qu’est-ce qu’on fou ?
Les corbeaux eux ça ne les intéresse pas
Le double des clefs, de toutes façons le jeu est truqué
Ils veulent juste ramasser un petit peu de pognon…
On s’occupera de Ron Arad plus tard.
La vie s’écoule, dégouline avec la chance du hasard,
Et nous conduit toujours à réfléchir
Du coup, je pousse un cri dans un livre,
Invité par le désespoir et la rage d’avoir grandi si vite.
J’écris pour vous dire tout ce que j’ai fait
Je dis : ne cherchez pas à imiter un imitateur ;
Celui qui rempli des pages sur des airs d’amour
Et de contradiction, de peur et de souffrances.
Je dirai sans doute que mon idéalisme et mes utopies
L’ont emporté sur tout et au bout du compte
Ce sont les femmes qui l’ont emporté
Sur moi et sur l’impossible.
Entre occire et orienter j’ai choisi de m’orienter,
De ne plus laisser le monde nous tuer à l’intérieur,
Je finirai de vider les stylos qu’il faut ;
Je recommencerai à vivre enfin ;
La vie est possible.
11 octobre 1990+13.





TEMPS PERDU

J’arrive toujours à répondre, à écrire, à trouver  du temps perdu.
Du temps perdu par un autre.
C’est bien ce qui se passe aujourd’hui,
Les hommes ne cessent de perdre leur temps.
Alors moi je le ramasse, je le garde, je l’utilise.
C’est toujours ça de pris sur le temps,
Le temps des autres.
Et puis quand je n’ai pas le temps d’utiliser
Le temps perdu d’un autre, alors je le revends…
Ca s’appelle antiquaire, brocanteur,
Parce que les gens retournent vers la nostalgie
Recherchent le souvenir du temps passé,
Du temps écoulé
Et ça se vend bien, très bien même.
Mais il faut pour cela avoir la connaissance
Et savoir reconnaître le temps
L’identifier et savoir qui l’a perdu et dans quelles circonstances.
L’histoire des hommes se refait sans cesse ;
Bien sûr ce ne sont pas les mêmes accessoires ou les mêmes décors
Mais très souvent c’est le même répertoire, la même structure,
Les mêmes dialogues.
C’est ça reconnaître du souvenir ; c'est oublier les fioritures
Des décors pour aller à l’essentiel de l’histoire.
Et mon histoire c’est un peu la même que ceux qui m’ont précédé.
Je ne sais pas ce que je cherche,
Mais je suis trop occupé à chercher pour me préoccuper de ce que je vais trouver.
Ce qui est intéressant c’est de creuser, c’est d’étudier.
C’est de déduire et de prendre une nouvelle orientation,
Là où on n'est jamais allé, là ou ça n’a jamais été défriché.
Apres mes premières années de vie, il me fallait un truc encore plus fort
Un truc qui prenne le plein restant de la vie à déchiffrer
Pour que cela ne reste pas un fantôme,
Pour qu’il y ait encore de la richesse, du plein de différent
Du rien de pareil
« A chaque fois ce n’est jamais la même chose pareil »
Alors bien sûr à ce moment là, on a tellement accumulé
La mémoire des affects de ceux que l’on a aimés
Qu’il faut trouver  un autre langage
Une autre façon de voir et d’appréhender le monde.
Et pour se confronter à du neuf, il faut être ailleurs, aller ailleurs
Et lorsqu’on est  « feuj »
Et bien il n’y a pas d’erreur  possible, on revient errer dans le coin,
Et ça crée un immense décalage,
Qu’il faut sans cesse rattraper, pour être en phase avec soi-même,
Parce que la situation elle est loufoque depuis cinq mille ans.
On se met en phase avec la souffrance,
Pour comprendre le rire et l’humour, en phase avec la mort
Pour comprendre qu’on a tout à gagner de rester en vie,
Avec la haine pour comprendre l’amour.
On essaie de mieux se comprendre pour approcher les autres sans crainte, sans peur, gentiment.
On essaie de rester sympathique.
Et on continue à faire des sottises, des pirateries, des trucs d’avant-garde,
A un public hagard, inconnu, incontournable, débile et intelligent à la fois.
Je n’oublie pas, j’essaie de moins me souvenir,
Pour que ça fasse moins mal.
Je continue ma vie avec ses impossibilités et ses contradictions,
Ses impasses et ses ouvertures, avec impatience et certitude.
Pour que tout ce que l’on fredonne devienne chanté un jour.










SÉMITES : (shemim)

Les Sémites sont les peuples qui parlent le sémite (langue afro-asiatique) ;
Ce groupe comprend les Arabes, les Araméens, les Hébreux, et une partie des Ethiopiens.
Au sens biblique du terme, les Sémites sont les descendants de SHEM le fils ainé de NOÉ ( NOAH).
La population sémite ancienne était constituée de pasteurs nomades,
qui plusieurs siècles avant l’aire chrétienne émigrèrent d’Arabie jusqu’en Mésopotamie,
En longeant les côtes de la Méditerranée et le delta du Nil.
Les Hébreux et d ‘autres peuples sémites s’établirent dans des villages de Judée et dans le sud de la Palestine.

Aujourd’hui les langues issues du sémite, sont aussi diverses de culture et dans leurs caractéristiques que les langues indo-européennes. Les plus présentes sont l’arabe et l’hébreu. Elles sont différentes dans leur forme et ont absorbée une grande variété de traits européens à travers les siècles et les migrations. Mais l’origine de la langue sémite a gardé des similarités  qui dans l’histoire de l’Islam et du Judaïsme  reflète une histoire ancienne commune.

ANTI-SÉMITES : (anti-shemim)…







JOANNA

Joanna vous êtes entière,
Pleine débordante
De votre peau lustrée
Comme la patine d’un coffre de pirate,
Je suis gourmand.
De votre regard, de votre toucher.
Près de votre peau frémissante, je me plie.
En quatre tout petit
Give me hope Joanna
Laissez moi espérer
D’avoir faim encore pour toujours
Sur vos courbes Côte d ‘Ivoire
Ma mémoire d’éléphant tambour d’Afrique
S’enroule comme une peau d’orange
Les voix se succèdent en moi.

Joanna entend le silence des gestes
Comprend les sommeils d’absence.
Les fontaines jaillissent.
Après le périple, le devenir,
Les prières nouées à l’incohérence
Joanna c’est l’espoir,
Cette lumière éclairant le monde.
Le monde d’un instant avoir été
Face à face.

Je m’élonge sur elle
Je m’élance avide, je m’assoiffe
Je m’interpol, je m’interloque
Et dans le cloaque je rencontre ces macaques
Qui me toisent et me lancent l’ardoise
Je suis en pays canaque
Et à Cadaquès je rencontre
Mon ami Braque.












































POSER MES MAINS

Je n’ai pas posé mes mains sur vous
A peine le regard
J’ai goûté vos yeux, rayons de soleil
Alors que le feu de Vénus
Venait à s’éteindre.
Je ne me suis pas allongé auprès de vous.
J’ai juste posé ma peau contre la vôtre.
Cela m’a suffit, cela a suffit
Pour allumer de nouveau cette flamme en moi
Cette lueur
Dont l’espoir s’était évanoui
L’espoir de revivre à nouveau,
De trouver du goût aux choses,
Le goût de l’être aimé.







VENIR JUSQU’ICI

Venir jusqu’ici pour la quête intérieure
Aurions-nous pu le faire ailleurs ?
Avons-nous eu la nécessité de faire cette quête
Ou plutôt le destin se serait chargé
De la provoquer à notre insu.
Nous ne sommes pas dans la norme
N’appartenons à aucun courant commun
Du moins c’est ce que je pense de ce parcours ;
Complètement atypique
Toujours dans l’expérience,
Tout jouir dans l’espérance.
Et le plus souvent dans l’actualité de nos potentiels ;









JOHANA GIBRALTAR

Lorsque vous avez écrit votre nom
J’ai lu Johana Gibraltar.
J’ai beaucoup aimé, j’aime toujours beaucoup
Comme dans les aventures de Corto Maltese
Sur les bords de la Méditerranée.
J’ai marché longtemps dans le désert
Pour déposer dans votre boite une lettre.
Johana Gibraltar, je suis comme un enfant qui rêve
Sans cesse, j’aimerais vous lire encore,
Sur le bout des lèvres les quelques mots
Qui se posent sur ma bouche,
Pour vous toucher encore au cœur.
En cascade vous tourbillonnez
Vos cheveux dans mon espace aérien
Je suis enivré, ému par votre présence.
Vous enveloppez votre buste guerrier,
D’un coton blanc immaculé au col roulé
Et vous fait une seconde peau
D’une sensualité plus grande encore.
Johanna Gibraltar, vous êtes une femme
A la tête bien posée, sans faire la pose
Vous êtes de mer et de terre,
Piment rouge de Malte, Curcumin de Tunis,
Safran de Tanger, Origan de Palerme.
Vous êtes tout en épices
Tout en senteur et parfum.
Vous voguez au large.
Toutes voiles dehors, et vos mouvements amples
Vous portent plus loin encore.
Johanna Gibraltar, j’aimerais un jour vous voir
Marcher  en silhouette sur la grève
D’une dune découpée sur fond de mer
Laissez-moi encore chuchoter à cause de vous
Danser la nuit sur fond pourpre
Le Tango de l’exil
Laissez moi rêver, écrire encore,
Sur votre Orient insaisissable
Me passionner pour vous sans dommages
Que le hasard face les choses du destin
Vous êtes ancrée au large.
Que la couleur soit pourpre !





TIL KASSAM

Comme des Til Kassam* lancés
Dans les espaces interlignes
D’un temps suspendu,
Comme des bouteilles jetées à la mer
Sans retour ni consigne
Comme des cocottes en papier
Posées sur le ruisseau d’un caniveau
Mes cartes postales voyagent
Au hasard des boites aux lettres du mandat britannique
Au hasard de la timbrologie facétieuse
De la fin du siècle
Comme des signes du temps anonyme
Comme des voyageurs à reculons
Ces cherche mémoires font
Leur travail du souvenir
Pierres précieuses d’un puzzle géant
Imaginaire à jamais éparpillé
Les cartes postales s’échouent
Sur la grève d’un instant
D’un humain qui la lit
Pour que la poésie triomphe des tyrannies
Que la paix se pose dans les cœurs d’Orient
Et que les clowns sauvent le monde.



















TOUT EST FALSIFIÉ

Nous  y sommes ça y est, entrés de plain pied
Dans l’ère de tout est faux.
Tout est falsifié, entièrement falsifié
Les religions et les pouvoirs falsifiés
Les êtres humains eux-mêmes falsifiés
Mutants par leurs propres volontés
Dans leur propre chair l’emprunte du virtuel
Ça y est, nous y sommes
Nous sommes dans l’ère du faux.
Les relations humaines, computerisées
L’amour comme faux-semblant
Tous des monstres, siliconés
Dans des mondes parallèles
Télescopages sociaux, ethniques, religieux.
Chaque couche, chaque niche
Produit sa falsification
Chaque fausse vérité cache un mensonge !
Nous sommes entrés malgré nous
Dans l’ère ultime pour les deux cent
Cinquante prochaines années
Le vertige simiesque et bouffon.
« I know the price to pay
For a false love-story, a virtual love-affair ».







BOMBE DE BALLE BÉBÉ

BEYONCÉ

C’est de la bombe de black bébé
C’est de la pure blonde de bombe
Elle est grande, elle est pure
Totalement décoiffante, elle arrache
Elle arrache le sac !
Elle est trop forte, trop grande
Elle est trop géniale, elle défonce,
Elle est  à donf, c’est chant-mé
Comme elle est à donf. C’est ouf !

BEYONCÉ

C’est de la bombe de balle
Elle déhanche, elle débourre,
C’est moteur a fond au point mort
Elle te fait péter un câble
Péter le boulard
Trop génial, trop top, trop chant-mé
Elle, c’est l’ondulation, le mouvement
Du top chart, hé bébé, baby
Elle rend dingue, elle fêle le casque
Son groove, c’est trop smooth
C’est du funk skunk, afro-punk!
Aller bébé j’te laisse groover chant-mé
Avec la belle bombe black !






















MON PEUPLE

Mon peuple dévore, grille, brûle des calories.
Il mange, il avale, il ingurgite,
Mon peuple est à l’affût, d’un rien, d’un tout,
Mon peuple n’a jamais le temps, il va vite,
Plus vite encore, trop vite parfois.
Il bouge, il se déplace, déplace des monts.
Mon peuple est cruel, mixte, mélangé
Il ne connaît pas le repos, il est trop fragile
Pour s’arrêter d’agir
Il est fou de vivre
Dans les circonstances historiques
Qui sont les siennes
Mon peuple est porteur d’une puissance qui lui échappe,
En charge de tous les destins du monde
Mon peuple qui individuellement puissant
Est collectivement faible.
De cette faiblesse dont il souffre
S’est constituée  sa puissance individuelle.
Ayant réapproprié sa terre, ayant retrouvé son centre,
Sa force collective s’est reconstituée
Elle existe ponctuellement sauf dans l’exil.
Un juif s’il n’est pas « Méraguel* »,
A besoin de la puissance de sa terre pour surexister.
Mon peuple se reconstruit sur ses anciennes rivalités,
Sur ses antiques contraintes ;
Et ceux qui étaient en quête d’identité sont venus jusqu’ici
Pour se reconstruire.
Mais ce peuple va vite, il est déjà ailleurs
Il est déjà partout ailleurs, insaisissable, incompréhensible,
Inabordable, en circoévolution constante.
Pour qu’il se ressaisisse, il lui faut
Les tremblements de l’histoire,
Les situations impossibles de survie, et de dépassement,
Pour se reconstituer et gagner un avenir moins précaire,
La révolution de 1917, Hollywood, la bombe atomique
Et aujourd’hui le bazar mondial,
Le peuple du livre donne sans cesse une révélation,
Il promène l’histoire, il est cruel pour lui-même,
Envers lui-même
Les souffrances sont en lui éternelles.
Il porte l’histoire de tous les peuples qu’il a traversé
Il fait vivre les langues et les peuples desquels il est issu.
Il s’approprie la culture, les cultures, toutes les cultures.
Il les fait vivre, les contraint à l’exil,
Au voyage, aux valises, aux porteurs de sacs.
*Espion.























GUERRE D’AVEUGLES

Nous sommes dans une guerre d’aveugles ;
Une guerre virtuelle vécue comme un jeu de rôles
Une guerre électronique avec l’improbabilité, le hasard
Et l’aléatoire comme cible.
Nous sommes dans le vivant mais jamais dans la vérité
Autre réalité, alter alité, réalité altérée.
Dans le vrai ;
Il faut sans cesse chercher les causes du mensonge
Et remettre sa propre vérité en jeu.
C’est le principe du « Shema Israël « .
nos oreilles se bouchent, nos yeux se ferment
Pour ne pas voir la réalité trop éloquente
Nous sommes tiraillés entre deux choses ;
Le renoncement et le dépassement.























PARADOXE

Tout le paradoxe de notre société se retrouve ici :
Entre rêve de reproduction et bâtisse éphémère ;
Provocations de jouissances pures ;
Eclair comme un shoot,
Pour des éjaculations absentes et anonymes.
Les phantasmes s’élèvent toujours un peu plus fort,
Au cœur de la matérialité du monde,
Qui a tout investi.
Des milliards de neurones brûlés à la seconde,
Des milliards de jouissances sans contrôles ;
Plus notre système est devenu contrôlé,
Plus notre inconscient est incontrôlable.
Plus nos phantasmes sont pris en charge,
Moins ils s’expriment,
plus les accidents sont fréquents
La violence qui exulte de cette frustration
Est de plus en plus courante.
C’est pourquoi toute femme est devenue
Objet fantasmatique d’appropriation sexuelle.
Toute croupe…tout croupion !!






































DEVENUS INSOLENTS

Nous sommes donc devenus insolents,
Tous désireux d’être désirables.
Tous vivants dans l’enchantement de l’éphémère.
Les gestes sont recyclés,
Les jouissances partent à la casse directe.
Les riches sont contre les pauvres.
De l’autre côté, à l’opposé sans doute,
Les religions sacrificielles,
Celle des démons éloquents
Des démons désignés
Qui pourtant par leurs règles justifient
Chaque éjaculation par un enfant,
Chaque jouissance ainsi contrôlée.
Ce sont pourtant les plus sacrificiels.
A l’opposé des mœurs de l’occident
La trahison comme nécessité de croissance
La méfiance comme seconde nature,
La sexualité comme instinct de survie
Et non comme univers de se consommer l’un l’autre.
Soit Guibor, soit  Corban ; héro ou victime.
Shaïdim combattants de l’intérieur.
L’Islam d’Ismaël muselle les multiples
Et les Salam comme Salman ou sale homme
Ceux qui trahissent
Les Muslemim de Sadam, Shemim
Ashishim, Hachichin, Assassinent Assassin.
L’Orient fait mine, l’Orient fulmine,
L’Orient fume.



















SCANNER

Et le scanner veut actualiser son rôle.
Celui d’un Maser gigantesque,
Un bouffeur de bruit, un Gargantua de l’icône.
Donnez-moi à briser de l’icône, à vous désemprisonner
De vos idoles ;
Casseur d’idoles,
Esseulé dans un ennui de sonder-commando,
Faisant de son travail macabre un rituel quotidien.
Nous sommes sur la terre de tous les mensonges
Et de toutes les vérités ;
Ici les souffrances sont toutes,
Les lamentations, les pleures
Sont ici comme des repentirs ;
Les prières s’élèvent direct
Un trou d’ozone divin au-dessus de Jérusalem
La présence de « un et un seul unique »
Est plus ici que partout au monde
Exister,  plus ici que partout ailleurs,
Partout et nul part à la fois.
Alors lui le scanner réinvente le monde,
Reproduit le monde
Avec une incommensurable vitesse,
Avec des précisions de pixel et de mégabits.
Le scanner rend fou,
parce qu’il ouvre des possibilités
Ultimes sur ce monde intangible
Et reprend à son compte les années écoulées, 
L’époque où il n’existait pas.
Il rend le tout digital, ponctuel et trop précis à la fois.
L’iconographie maniaque…une manie, une arnaque !
Reproduire toutes les images, les logos, les signes
Afin d’annoncer plus sereinement encore
La fin du temps.
Mon stylo est encore vivant et non-épuisé,
Je suis encore à son image.








L’ULTIME OUTIL

Le scanner, l’ultime outil
Manque plus que ça dans la folie boulimique
D’enregistrer  les traces, de fixer mes collections infinies
Le scanner trouvé dans des poubelles, rejet de la technologie,
Pour éprouver les rejets de mon histoire personnelle.
Les cristallisations d’un couper collage ancestral et maladif,
La maladie de la reproduction, iconographie alternative
Au moment ou le « divan anarchiste »  ferme ;
Alors deux anges envoyés de mon Amérique latine,
De ma latinité apparaissent au détour de l’ancestrale Yaffo
Pour me tirer les tarots.
Au moment où je dois faire la justice en moi,
Entre la mort et l’impératrice.
Au moment ou la victoire m’échappe…
Au moment ou les excès  me rattrapent.
Mon destin me poursuit avec cette véhémence exacerbée
Pour faire apparaître sur cette surface endormie
Le combat entre le juif "corban" et le juif héros.
Le scanner vient éveiller l’ Ein Sof*,
le pouvoir infini du signe
Comme si Yaffo recherchait à être l’ultime repaire,
L’ultime sentence d’un parcours érodé.
Les monstres sont ici, ils se sont installés en y prenant garde.
Le jaloux, l’envieux, le menteur,
L’égoïste et l’orgueilleux
Tous les princes se sont réunis.





































*L’infini.



LES ENFANTS

Je leur dis que la vie c’est bien, que c’est riche
Qu’il y a des millions de choses à découvrir.
Que dans le jeu on peut apprendre
Que ce qui importe c’est comment ils voient la réalité avec leur cœur.
Je leur dis que l’on peut être, drôle, clown
Que devenir adulte ce n’est pas seulement devenir sérieux.
Je leur dis que je construis des passerelles,
Entre la mémoire du passé,
Celle du présent et de l’avenir ensemble.
Qu’il ne faut pas oublier, qu’il faut respecter ses ancêtres,
Et qu’il faut avancer aussi.
Je leur dis que je les aime, et je leur en donne les preuves
J’ai cette patience infinie avec eux.
Je les entends, je les écoute, je suis auprès d’eux,
Je les invente, je leur invente un univers,
Je leur ouvre des portes sur l’imaginaire
Je leur fais rêver la réalité.
J’emprunte à mes enfants la maison
Dans laquelle je vis aujourd’hui,
La terre que je foule, et leur laisser un jour
Toutes les traces d’avoir été,
De mon passage ici avec un immense éclat de rire.








































TOISON D’OR

Tu es ma toison d’or,
Ma moisson d’orge,
Ma récolte d’orgeat,
Mon fruit doux amer, la  mer
Mon coup de sirocco, fleur d’oranger
Sur le port d’Alger
Tu m’embarques de Méditerranées en Méditerranées,
Sur le pont d’un navire, je suis ton capitaine
Je te rencontre, je te séduis, je te jette l’ancre
Tu es belle dans ton pull marine,
Je vogue vers toi.
Je chavire enlacé à ton bastingage,
Je te roule, je te tangue
Je te repousse avec ma langue,
Tu t’accomplis, tu t’assoupis,
En moi et au dehors
Tu te révèles, étendard,
Tu me berces de tes yeux pavillons.







RESISTANCE

Notre principal problème aujourd’hui,
C’est la résistance que nous imprimons à toutes choses.
A cause de notre expérience,
Nous ne savons plus regarder, ni même sentir
Parce que nous avons perdu
Toute forme d’innocence.
Le savoir nous occulte la vérité de la nature.
Nos certitudes sur le monde atrophient
Notre vision sur les choses les plus simples.
Nous devons nous libérer de l’attachement
A toutes ces valeurs forgées.
Il nous faut lâcher prise, lâcher toujours,
Lâcher sans cesse.
Il faut accepter de recevoir, pour pouvoir mieux donner.
C’est la base du théâtre de rue, du comédien de rue.
Se faufiler entre les désirs et la libido de l’autre,
Pour la transformer et lui restituer sous une autre forme,
Réparée de son action vers vous.






















HISTOIRE DE FEMME

Histoire d’amour rendue à la transparence.
Y a t-il une place où la poser ?
Partout c’est chaud, impraticable, presque dangereux.
J’écoute une histoire de femmes,
Et c’est l’histoire de toutes les femmes
Que j’entends.
Plus combatives, plus volontaires que l’homme ;
Plus éclairées et plus lucides
Elles sont de toutes ces sociétés de méditerranées,
Au centre, au cœur de la famille.
L’homme  secondaire,  passif.
J’aime les femmes, je les écoute ;
J’écoute ce qu’elles ont à dire,
C’est ce que j’ai fait depuis toujours.
Je me suis posé entre leurs mains,
Et mon destin s’est construit autour de leurs désirs,
Et la manière dont elles voulaient se réaliser avec moi.








LE PAPIER

Ma passion aujourd’hui, comme hier,
Comme depuis toujours, c’est le papier.
Les mots couchés, l’encre de  l’écriture.
C’est aussi la mémoire et sa conservation
Les images de l’histoire ;
Les livres, les images filmées,
Les photographies et l’archivage.
Ma force c’est l’accumulation
Et la connaissance de toutes ces données.
De l’art et de la littérature,
Aux sciences et aux techniques du XXeme siècle.
La manipulation de ces vérités,
Leur fabrication, leur falsification,
L’époque et le souvenir qu’il en reste
Leur valeur économique et historique aussi.
La lecture du passé.
« Un jour connu ou reconnu, parce qu’il a toujours
été vieux, sage parce qu’il a toujours lu ! »








VOYAGE ACCOMPLI

Voyage accompli par la passion
Sulfureuse étonnante
Âmes tendres, juvéniles
Le cœur resté intact comme
Aux premières histoires de cœur
Conservé précieux au secret
A l’aube de leur maturité et de leur excellence.
Apprends-moi à te lire
Donne-moi de tes métaphores
De tes images drôles et universelles
Spontanées et radicales
Cyniques et cartésiennes
Donne-moi un doux goût de goudou
Sur la bouche
Echangeons nos spiritualités
Passons aux actes
Rêvons ensembles
Au-delà des possibles.





TAUREAU  POWER

Lorsque le Taureau power est lancé,
Rien ne peut arrêter son rêve
La liaison, l’écriture, la fascination,
La sensualité, le dialogue, le discours, l’attachement.
Il suffit de me relire dix ans,
Vingt ans en arrière…quelques mois
Regarder novembre et ce qui coulait
Dans mes veines à ce moment-la.
Qui et ou suis-je, fou ici, clown là,
Ou dans le mouvement erroné du temps,
Un scribe infatigable.






ARRETE TES CONNERIES

Arrête tes conneries,
Aller, on est des grands maintenant.
Arrête tes conneries, on peu s’aimer
Mais pas comme des abrutis
Aller, arrête tes conneries
Soit patiente, jalouse du temps qui s’écoule
Accro, amoureuse et frustrée
Arrête tes conneries, arrêtons nos conneries
D’aujourd’hui, pour en faire d’autres.
Arrête de arrête…
Arrête de penser pour moi,
De m’aimer pour toi.
Arrête tes conneries, de petits mensonges
Mes grandes théories
Arrête de penser à un autre,
A chercher à me remplacer tout le temps.
A vouloir aller plus vite que le vent.








IDÉE DE PROPRIÉTÉ

Je n’ai pas une grande idée de la propriété
Comme interdire à autrui de traverser mon jardin.
Le propos de la propriété c’est de vivre sa parcelle
D’en vivre aussi et de la faire vivre.
Ce n’est pas innocent, surtout ici.
Comme je vis ce petit bout de terre
Avec toute ma passion,
Je ne vois pas ce qui pourrait m’en déloger
A moins d’une autre catastrophe historique.
Quand je m’attache aux choses je m’y accroche,
J’y arrive toujours, il faut que je le sente bien.
Ça part des pieds, et ça monte jusqu’au cerveau.
Ici, je me sens bien, pas ailleurs.
J’ai eu tout le temps d’aller voir ailleurs,
Je veux perdre mon temps à chercher ici.






L’INTERDIT

L’interdit c’est notre moteur commun
Faire tout ce qui est défendu
Et surtout jamais comme les autres.
Mauvais élèves ; c’est ce qui nous caractérise.
Révoltés et mauvais élèves.






AU CENTRE

Je dis que nous contrôlons
Psychiquement notre environnement
Nous sommes au centre
Nous nous plaçons toujours au centre
Pour le meilleur comme pour le pire
Nous vivons le monde comme un Matrix.
Le danger c’est la perte de conscience,
Il faut être à l’éveil pour ne pas perdre
Le fil de ce que nous écrivons.
Nous pouvons aspirer à plus de calme
Mais nous ne sommes pas à même de l’assumer.
Provoquer des erreurs que dans un sens,
Dans le sens du désordre,
Nous avons la boulimie de bousculer,
De déranger pour nous occuper ensuite à
Réordonner cette nouvelle vision des choses.
Il nous faut de l’imprévu pour avancer,
De l’impromptu.
Il n’est pas question de s’ennuyer
Ni d’attendre que les choses se calment
Il faut dépasser sans compter…
Aller plus vite que la musique.





MÉRAGLIM

Qui a commis la plus grande faute.
Ceux du veau d’or : « Hegel Hazaav »
Ou bien les « Meraglim », les explorateurs.
Dans la tradition orale, le Talmud,
Il est dit que la plus grande faute commise
Fut celle des explorateurs.
Ceux qui sont aller voire la terre d’Israël avant
Les quarante années d’errance.
Où est la faute des explorateurs.
Serait-ce celle de ceux qui se sont appropriés
La terre des autres, bien avant qu’ils n’arrivent,
Bien avant qu’ils ne repartent.
La prise de possession de la terre
Non par la force, mais par le mensonge.
Les  Meraglim posent leur regard
Au-delà du désert, traversent les montagnes,
Et regardent dans la plaine.
Ils évaluent leur chance de succès,
Avant même de décider de leur invasion.








































AGRIPPAS

Elle agrippe les apographes de l’escogriffe
Agrippas de ses griffes.
Il la gratte, elle le tire
Démangeaison, dévorante, dévastatrice
Elle se trisse par frousse
Le détrousse de ses bourses
Il la pousse.
Elle le mouche, il la touche à la touffe
Et la bouffe et la bourre et la tourne
Et lui monte le bourrichon
Pour jouir par jeu
L’a pas tort car de son corps en or
Il en sort des sucs de milord, Excelsior
Précieux millénaire.
Jeu d’aime, d’amour, diadème
Sur sa peau couleur miel
Vers la lumière dirigée
Il la tourne sur le sol
Comme une fleure de Tournesol
Lui éclair le spot de son regard alluminé
L’Hellène pur laine
Dans les lignes de la main
Lui lèche le lait de la lionne
Il aime l’Hellène XXL.

































GOUT D’ÉTERNITÉ

Parfois seulement, les yeux posés
Sur cette ligne de lumière, au-dessus des villes
Laissant apparaître quelques découpes
De carcasses de camions et de grues,
Je pense rétroactivement en douceur
Aux divers éléments d’aventures qui ont scellé mon cœur

Le froid qui n’avait pas empêché mon cerveau
De condenser mes neurones en bonne et due place
A durcit mon cœur,
Au réchauffement  émané par cette terre séculaire
Dissout en surface les quelques à-coups de cette nouvelle ère.

Toutes ces données ne semblent pas avertir de la suite,
Et les manipulations du temps s’organisent 
Pour laisser apparaître des nuées de lumière pure ;
Il y a des pierres qui sont comme des lettres dorées sur des parchemins.

C’est en enfance que sans cesse je puise
L’inspiration motrice de mon voyage ;
Me souvenir des parfums, des gestes vus à une autre échelle
Sous un autre angle
Et sans cesse rénover mes perceptions par cette gymnastique
Quotidienne de la mémoire.
Je me sens ici dans un éternel recommencement,
Petit goût d’éternité.
































CONFIRMER MA NAIVETE

Je voulais confirmer ici ma naïveté
Naïveté  à entretenir
Face aux mouvements  du monde.
Aspirations tribales inchangées
Développant mon Orientalisme aventureux.
Par le refus d’une certaine modernité
« Passéiste » 
Considérant que tout ce qui est nouveau tant en matière
Qu’en esprit,
N’apporte que des changements de surface.
Je confirme encore ma persistance à rêver plus fort
Que la réalité, même si parfois
Je me retrouve dans un « TOTAL RECALL » ;
Idéalisme intransigeant et  critique constante
De toute chose établi.
Je confirme ma volonté de trouver le bonheur
Là où je le cache et mon opiniâtreté 
A construire des bibliothèques
Afin de me prolonger,
D’envoyer des messages dans le futur.






































LES CARNETS DU PINGOUIN

Le pingouin en tuxédo spécialiste
Des amours improbables
Le pingouin sait entrer sans jamais en sortir.
Pardon ou est la sortie de l’igloo s’il vous plait ?
Sous un Ciel azuréen
Le pingouin regarde passer
Un biplan traversant les sphères Antarctiques
Comme sur un cheval à bascule,
Le suit des yeux
Et tombe en arrière.
Le pingouin Nahum Takum.
Dans son parfait complet veston,
Ne prépare pas sa chute, propre sur lui
De son assurance maladroite,
Danse le Pogo de l’intérieur
Le pingouin aime les banquets
Sur la banquise
Le pingouin sur le bout du quai
Attend la lumière du phare
Sur le ponton un faux mouvement
Dans un froid hivernal
Au soleil glisse sur son Toboggan.




































NOMADE

Des années et des années sont passées
Je suis la trace de mes rêves
Tant de nuits se sont écoulées
J`ai dansé dans les flammes

J` ai goûté la sève des fruits
Le parfum de toutes les fleurs
Menthe, jasmin, grenadier
Fraîcheur du palmier
Jardins, ombre des palais
Temples du Moyen-Orient

J`ai écouté l`écho des larmes
Métissage de tous les accords
Je me suis bercé à toutes les aurores
Mais rien n`a adouci mes plaintes

L`exil me forge, l`exil me noue
Comme tempête de dunes, cordes de marins
Chiffon que le vent agite
Le parfum de la nostalgie m`envahi

Comme un enfant entraîné
Par le reflux des vagues
Le soleil dessèche mon cœur
Mes yeux tannés par le regard de l`étrangeté

Les soucis ont creusé sur mon front
Des rivières de vie
Sur les pas de mes ancêtres
Mes souvenirs, mirages du temps

Des milliers d`étapes nous séparent
A milles miles de jadis
Ouverts au désert sur l`horizon étoilé
Ce désert de ma liberté errante.






















ON PEUT JOUER

On peu  jouer aux jeux de l’amour,
Mais plus ça arrive tard pour
Elle,
Plus le jeu est d’un jour, dangereux.
On peut jouer aux jeux de l’amour,
Mais combien de temps ça dure.
Plus ça dure, plus c’est doux lourd !
Pour moi le chagrin d’amour
Se dissout dans l’alcool et la musique sacrée.
Dans quoi tu noies
Ton chagrin d’amour mon amour ?
















































DERNIER  SOUFFLE

Ton dernier souffle sur moi comme une tempête
Ton dernier souffle comme une respiration essoufflée
Ton dernier souffle comme un mensonge

Les couleurs sont de la nuit
Tu t’effaces comme un souvenir d’avant
Ton dernier message pour moi

Ton dernier souffle sortant de ma bouche
Ton dernier souffle d’étreintes éreintées.
Ton dernier souffle dans un brouillard de fumée

Autour tout s’est éteint dans ce train
Je ne te vois plus, aveugle
Il n’y a plus de bouche contre bouche

Ton dernier souffle télescopage
Ton dernier souffle dans un univers décousu
Ton dernier souffle morcelé, puzzlé

Fantôme chinois d’une histoire sans fin
Danger de la destination,
Pour un retour vers le futur.



































NOSTALGIE

Nostalgie des corps enlacés, des corps amoureux,
Nostalgie des mots qui  sortent de ta bouche
Nostalgie du miroir, du vent, des confessions
Nostalgie de tes longues jambes à l’Italienne
Allongée, douce, terminée par tes chaussettes blanches
Nostalgie des mains dans tes cheveux, de mes mains
Prenant ta tête posée entre mes jambes.
Nostalgie de ces nuits voluptueuses
Entre le rêve et l’irréalité.
Nostalgie de cette bague apposée à ton doigt comme un sceau.
Nostalgie de ta rousseur pubienne, ton sexe ouvert comme une blessure















































TERRE CRUELLE

La manière de poser des mots
Sur le papier
Les fausses histoires d’amour
Les faux amis, une terre cruelle
Une terre sans loi
Une femme voluptueuse
Le danger sur le pas de la porte
Un lourd tribut à payer
Une histoire sans fin
Un fabricant d’illusions
Des rêves qui s’évanouissent
Plus fort que la réalité, la vérité
Un jeu de dupes, un jeu d’impatience
Le corps pour direction
Un but inachevé
Impossible retour
L’emportement
Les nouvelles constructions.








































NUIT ULTIME

A la recherche de cette nuit ultime
Mon amante, dans un fantasme nocturne
Pour une étreinte décalée
Cherche dans cette rencontre unique
Le prolongement d’une passion écourtée
Et incontournable d’une vie en travers.

Impossible de résoudre cette contradiction
Sinon de notre faiblesse aux jeux de l’amour
Pour nous emporter dans une nuit de contes et légendes
Juste se téléporter dans un temps irréel
Et voir si la souffrance marche encore
Comme si le dernier orgasme était libérateur.

Comme on attend cette nuit, ces caresses
Pour refermer les blessures des jours passés
On aspire encore et toujours à prouver
Son existence et sa gćnérosité
L’honorer pour délivrer son impatience d’être ailleurs
Retourner quelques temps à un état inversé, adulte.

Il n’y a aucune gloire à attendre
Aucune amertume ni espérance nouvelle
C’est un baume, une essence
Un parfum à nouveau respiré.
Te respirer une dernière fois mon amour
Prendre dans ma bouche ton fruit
Et m’enivrer de ses liqueurs.

Mais notre éloignement  s’est tressé,
D’oublis réappropries.

Toute place aux rêves s’est réduite,
Définitivement résorbée ;  elle n’oublie pas
Elle est reine en ce terrain
Celui de la tentation éternelle, ce rêve d’Eve.

Je suis bien de ceux qui se laissent
Emporter par ce voyage ;
Aucune résistance au temps de la réflexion,
En imaginant un après.
Quand le regret aura repris pied avec l’étonnement.

Parce que les longues étreintes, les caresses profondes,
La chaleur des souffles comme du souffre
Se cherche une empreinte ultime,
Dont elle ne pourra pas oublier la trace,

Je ne peux lui graver que ce glyphe,
Cellulaire, annulaire, séculaire… !
Une empreinte indélébile, comme une gravure,
Accordé à mon passé d’écriture
Rien d’autre que cet éternel plaisir de la chair.




CARTE POSTALE

Sur les étagères des photographies
De la Palestine
A l’époque du mandat britannique
Alors que dans les colonies françaises
De Syrie et du Liban
On continue de jouer au Ma-Jong
La guerre de 1948 éclate
Au cœur de fouilles archéologiques
Filmée avec une Camera 8mm Wolensak.
Dans un vieux cabanon en bois
Deux architectes fument un gros cigare
Et manient boussoles et pantographes
Une vielle Hotshkiss est garée dans la cours.
Sous un microscope, un poète examine
Pièces anciennes, cartes topographiques
Et timbres de collection.
Dans le fond du jardin, sont entassées
Des jarres, amphores et mosaïques.
L’Africa Corps a marqué de son empreinte
Le désert de sable,
Au loin un bédouin s’éloigne
Emportant chameau, âne et brebis.




































RECHERCHE DU JEU

Le danger dans l’équilibre c’est la recherche du jeu
Dans des mouvements de foules
Filmer et photographier, prendre des notes
Mesurer, être à la recherche de matériaux
Utiliser les décors pour se perdre dans une
Désorientation burlesque.
Ensuite il faut ramasser, récupérer, composer
C’est le cinéma de  Dziga Vertov,
Les objets perdus de l’œil, du cinéma œil
Dans la nostalgie des révolutions,
Le rêve et la poésie supplantent les langages abscons.
Le lyrisme scientifique pour étudier, comparer, accessoiriser.
De cette confrontation historique
Résonne encore le choc des cultures.
Etablir les règles du jeu sur le tas, pour les démonter ensuite
Et démontrer que le plus important
Ce n’est pas de trouver,  mais de
Maintenir l’exaltation du commencement.








































SUR LE CARMEL


Les effluves de jasmin et le parfum
De la fleur d’oranger
Emplissent ma tête, à l’approche d’un autre printemps

J’ai oublié l’odeur des caresses
Le parfum de la peau de l’être aimé
Je suis devenu silence
Espoir, d’un devenir immédiat.

Vers l’ouest, sur la mer sombre
Une ligne bleue nuit tracée sur l’horizon.
Des vagues de brumes d’écume
Moutonnent jusqu'à la grève
En contre champs les montagnes
Du Carmel qui renvoient une lumière
diffuse sur notre passage,
Presque trop forte.

Les Ottomans ont quitté les lieus,
On ne voit plus de Fez dans les parages.
Quelques constructions en pierre seulement
De l’époque des premières croisades.
Regarder  Atlith sur le Net
Et si vous avez du temps
Allons dans une encyclopédie, chercher Ganymède.
































MELEKH ET MALKA

Ashurnazirdal et Ashurbanipal,
Elisabeth II et Robin Williams
Grace Jones et Joe Cocker
Dipsi, Po, Tinki Winki, Lala
Carlos Santana et John Mc Laughlin
Roméo et Juliette
Einstein et Eisenstein
Georges III et Mohamed V
Jules César et Néfertiti
Leonardo da Vinci et Mona Lisa
Ivan le terrible et  le Tsar Nicolai II
Harpo, Chico, Groucho MARX
Eléonore  Rigby et Bilbo le Hobbit
Obiwan Kenobi, C3PO, R2D2,
Neneh Cherry et Don Cherry
Féla Anikulapo Kuti
Agamemnon et Hercules
Tristan et Iseult
Louis XIV et Catherine de Médicis
Isabelle la Catholique et Charles V.
Rakham le rouge et Dana International
Gengis Khan et le Grand Mogol  d’Ispahan
King Créole and The Coconuts.
King of the Bongo and the Flying Dutchman
Roi d’Arménie et Roi Azérie.
King Kong and the Queen of Sheba
Aretha Franklin et Sean Connery
Balapolassar et Salmanazar
Royal King  et Queen Burger.
Sister Sledge et Earth Wind and Fire
Bat King et Spider King
Nat King Cole et Rais El Kabîr.
Tarzan King of the Jungle
The Beauty and the Beast
The King of Comedy
Dark Vador et Princesse Leyla
Sister Soul and Brother Blood
Malka Esther et Sissi Impératrice
Cheb Khaled et Cheb Mami
Lord Saint Clair et Queen of Venezia
Alexandre le Grand et Don Diego de la Vega
Bokassa de Mombassa et Achille Zavatta,
L’Aga Khan et Beni Oui Oui
Los Comancheros et Los Machucambos
Terminator et Exterminator
Hélenne de Troyes et Jeanne d’Arc
Ali Baba de Bagdad et Skipi le Kangourou
Idi Amin Dada et Sekou Touré
Jacques Louis David et Napoléon Bonaparte









QUELS LENDEMAINS

Quels lendemains dans cet immense puzzle
Aux contrastes déformés
Le Proche-Orient s’éloigne, dérive
Se dit et se contredit sans cesse.

Quel avenir envisageable pour celui qui est venu
Jusqu’ici dans un esprit de justice et de loyauté.

Chaque partie s’enferme  dans le ghetto de son esprit,
De ses racines, de ses origines.
C’est l’esprit de survie qui règne
Face  au danger
La pseudo démocratie qui nous défend
Aujourd’hui dévoile ses faiblesses
Nous impose une situation de peur.

Les notions de survie des groupes qui s’affrontent
Sont radicalement  différentes et opposées
D’un côté un individualisme à outrance, posant de plus en plus
Les distances économiques et sociales ;
Un univers social morcelé, fracturé
De l’autre une masse socialement insoumise,
affamée et désorganisée.



































TIR AUX PIGEONS

Dans les rues c’est le tir aux pigeons,
La roulette russe, ça pète au hasard.
Sans aucune logique, dans la haine.
Faut-il aider celui qui hait ?
Maîtriser celui qui tire ?
« Nous ne plierons pas », en  gros titre
D’un journal populaire
C’est bien ça le problème
C’est que personne n’est près à plier
A être dans la raison plutôt que dans la peur
Le fossé se creuse,
Un nouvel apartheid se crée
Sans frontières précises, assez fluctuantes
Car l’intégration dans la société
Dépend uniquement
De la capacité socio-économique à s’intégrer, c’est tout !
Aujourd’hui tout le monde peut croiser
La route d’une bombe, d’un assassinat
Les politiques ne sont pas à l’abri
Mais tout le monde prie et triche
« Pritche ».





































ENTRE TEMPS

Entre temps j’ai lu le petit prince,
Je lui ai écrit une lettre pour la remercier
Et continuer le combat.
J’ai pensé ; je vais construire une couverture en bois
Pour le journal à quatre mains.
On risque de pleurer un peu si l’on s’est laissé apprivoiser.
Ensuite je me suis dit que si la situation était encore pire que cela
Il y aurait forcément de la casse.

J’ai vu un ballon de football
Et j’ai eut un pincement au cœur ; j’ai eu envie de pleurer.
Comme si j’avais eu l’impression
Que je ne pourrai plus taper dans un ballon de football.
C’est le bruit du rebond sur l’asphalte
Qui a déclenché cette vague d’émotion.
Ensuite j’ai essayé de me souvenir d’elle
Assise dans ce fauteuil rouge
Elle avait changé et se tenait les bras croisés
Le corps fermé sur la défensive
J’ai essayé de me l’imaginer sourire
Non rien vraiment, je n’ai vu qu’une silhouette.





































TOURBILLON

Dans l’attente d’une tradition nouvelle
Emporté par un tourbillon rédigé en braille
Par des propos aveugles
D’où ne s’écoule que l’absence de soi
Et de ses actes manqués.
Témoin de mon temps pour les dernières générations
A venir.
Témoin de mon aventure au cœur
Des explosions et autres diverses menaces meurtrières.
Dans l’attente d’une réalité romancée.
Ballotté entre réalisme effronté
Radicalité décalée, coups de gueules
Et sans autre forme d’accalmies
Chacun se prépare à la prochaine vague Tsunami
Est-il possible encore d’apprécier
Le calme et le silence de la nature.










































L’OEUVRE

Les oeuvres cinématographiques et
Vidéographiques.
Les oeuvres en attente ;
L’œuvre, l’ouvrage pourrait-on dire ;
Sans cesse repris dans sa non-finitude ;
L’absolue innocence presque intacte, intouchable.
La sensibilité toujours à vif,
Vivante, vivifiante.


















































ON NE JOUE PLUS

On ne joue plus
On ne fait plus semblant.
On ne triche pas
On ne bouge plus
On retient son souffle
On ne ment plus, on ne vole plus non plus
Non, on ne regrette plus rien
On ne dit plus rien,
On ne s’assoie plus
On ne tape pas dans un ballon !
On regarde les enfants des autres
On ne regarde pas la femme des autres
On écoute, on apprend la leçon
On ne s’égare pas, on ne se gare plus
On est dans les gares, on attend un train,
On ne fait pas le plus fort
Ni le plus docile
On est plus fort, on arrondit les choses
On ne juge plus les autres
On évite ceux qui sont une menace
On fait front.





































LE LIGNAGE

Le lignage est la trace de l’être humain
Amplifiée à travers le temps,
Par ses ancêtres et ses descendants.
Les origines, la nature et la destinée
Du lignage, constituent une des composantes
Majeures de la morale fondamentale.
                                         
Tout est en fin de compte affaire
De lignage et de survie des races
Qui peuplent la surface de la terre.
L’économie est devenue une arme du lignage
Qui essaie de supplanter, de combattre
Les composantes majeures
De la morale fondamentale.
L’économie de marché, la globalisation
Est déjà en déroute face à ses ennemis :
Les fous de Dieu.









































CHANGEMENT D’ODEUR

Il y eut soudain un changement
D’odeur conséquent, dans l’air
Un parfum de fin de saison…
C’était au mois de septembre
Une odeur de rentrée des classes,
Avec un soleil matinal pour inviter à flâner
Tout en allant vers une direction imprécise.
Comme si ce vent du Nord, Nord Est des montagnes du Liban,
Des déserts de Syrie venait influer sur mes sentiments du jour
Je ressentais presque comme un changement
De comportement de la nature ;
Une bise légère animait tout cela.
Je remontais vers le Nord,
Passais Nazareth, le mont Tabor ;
Cela me donnait comme une impression de liberté
Et le monde continuait à être affairé, préoccupé
Sans tenir compte de cette légère bascule.









































LES REVES RESTENT

Parce que mes rêves restent ; ils sont la
Fort comme un parfum, comme une saison
Qui sans cesse donne sa transformation
Les objets du rêve s’accumulent dans un lieu
Ou rien ne bouge ou tout se range et se dérange
Sans cesse.
La vitesse comme un bruit trouble
Les pieds englués dans la boue, je suis devenu
Le Taureau troublé
L’hiver  pour dessiner la mort.
L’annonce d’un  tremblement,
Mais dans les rayons de l’hiver,
Les lueurs de la restauration scintillent.
Dans le temple intérieur
Remettre les éléments d’une réconciliation en place…
C’est ainsi que la clarté indique de nouvelles directions
Tout en illuminant la nouvelle demeure.
Les bruits de la guerre grondent au loin
Le prix du sang est versé au goutte à goutte
Jour après jour !
La restauration n’en est que plus fragile
Elle me désire, être enlacée dans ses bras
Pour une éternité de quelques instants
Je ne sais plus pourquoi j’y suis
Je suis à l’envers, retourné, tremblant et trouble.
L’homme troublé !
































PROMISE

Promise et amante violente
Jouteuse idyllique et tribale
Unissant l’effusion et l’indiscipline
La tigresse m’agrippe de ses griffes
Délicieuse poupée de feu
Plus furibonde que le Sharav
Délicieuse garce impétueuse
Qui de son pubis coléoptère
Dégorge mon vit conquérant.

















































PLUS LE TEMPS

Plus le temps de raconter ni d’écrire
Plus le temps de parler d’amour
Juste le temps de le vivre
Plus le temps de penser à demain
Nous sommes déjà demain
Plus le temps de parler d’éternité
Plus le temps non plus de se retourner
Même pas le temps de changer de costume
Pour être un autre
Juste le temps de rester soi-même
Plus le temps de penser à elle
Juste assez pour être ensemble une fois.














































ELLE et LUI


Elle totalement imprévisible
Lui complètement improvisoire
Elle complètement improvisable
Lui parfois l’homme invisible
Elle tout a fait impromise
Lui encore à prouver
Elle complètement allumable
Lui à trop vouloir l’introduire
Elle parfaitement inavouable
Lui effectivement intarissable
Elle dans l’attente de s’épanouir
Lui empressé de réussir
Elle pour toujours à s’unir
Lui dans une étreinte intolérable
Elle abandonnée dans le plaisir.










































L’EMMERDEUSE

La p’tite c’est une emmerdeuse,
Mais elle booste
T’as pas le temps de t’endormir
Elle te rend dingue en cinq minute
Juste tu lui dis pas ta gueule
S’te plait
Tu peux la suivre au bout du monde
Mais tu la respectes
Même si elle t’emmerde
Tu lui dis pas ta gueule
Tu lui parles, tu lui dis tout ce que tu penses
Adinout, in et out
Mais tu la touches pas.
A peine tu l’effleures, c’est une fleur
Elle aime les mots,
Parle lui avec ton cœur
Les mots ont de l’importance
La lettre c’est ce qui prend toute la place
Elle te tire dessus a blanc
C’est juste pour te mettre en garde
Elle a les mains sous son pull
Comme deux fleurs, s’épanouissent
Quand elles sortent de ses manches
T’as de la chance, elle t’amuse,
Elle t’affronte, te démoli a chaque seconde
Elle te défragmente, elle te fait tomber
Ce qu’est pas bon.
Elle te sort ce qu’il y a de mieux
Elle te confronte, elle te met la pression, précieuse
C’est un arc électrique, toujours en tension,
Survoltée, capteur d’ambiances, d’atmosphère,
Humer l’air d’ici et retrouver Paris.
C’est pas une muse, garçon !
A cause de la distance, plus elle sera loin
Plus  tu la sentiras  proche,
Elle te sait… tu marques des points !






















FAIRE SAVOIR

J’arrive à cela
Vivre ici de mon savoir-faire !
Pas de faire semblant de savoir,
De vivre de mon faire savoir
Pas de faire semblant de participer
A la construction du monde
A la grande entreprise des hommes.
A ce grand faire semblant.


















































P’TIT DEJ

Les petits déjeuners au lit, j’ai toujours
Trouvé cela stupide.
On y est maladroit, courbaturé, toujours
Dans une mauvaise position.
Et on en met partout.
L’horreur des miettes de pain dans les draps.




















































CINQ MINUTES

J’aime bien les femmes qui sont dans la rue
Pour cinq minutes.
Sorties de chez elles pour un instant seulement,
Elles sont dans l’attente,
Souvent les bras croisés
Et toujours habillées très sommairement,
Tout juste une paire de chausson aux pieds.
J’aime la fragilité de cette situation, comme si elles cherchaient
A être enfermée au dehors.

















































CERCLE POLAIRE

Au Groenland dans un igloo
Deux esquimaux à mots très doux
Chuchotent près de l’eau qui bout

Soudain on frappe et c’est l’ours blanc
Bonjour et mon thé de Ceylan
Lourd est pour l’ours le Jour de l’An

Tel un marabout le hibou
Contre le feu dort tout debout
Rêvant de chasse au caribou

Ce pendant que l’Esquimau boit
Son chien couleur de l’heure aboie
Je veux jouer au jeu de l’oie

Pingouin derrière son ventre entre
Et tout de suite c’est le centre
des potins de la Laponie

Ni le gel ni la neige
Le vent ululant sa nenie
N’interrompent ses litanies
Et tout en fumant du gros bleu
Les six cercleux parlent entre eux
De l’infinie bonté de Dieu



















































































































MA SPECIALITE.

Ma spécialité, ça a toujours été
De jeter des bouteilles a la mer
D’écrire sur des bouts de papiers
Des phrases des mots, et de les jeter par la
Fenêtre, pour savoir s’il y a quelqu’un au bout.
Au fond j’ai toujours agit ainsi;
On pourrait même imaginer que ma vie s’est réduite à ça…
Une manière d’exister
Souvent c’était pour savoir ou se trouvait des amis
Des amis d’enfance…
Savoir ce qu’ils faisaient,
S’ils étaient toujours en vie.
Plus tard, c’était pour  avoir un public, un public choisi…
De lecteurs attentifs et inattentifs
De mes productions
Aujourd’hui ça m’arrange d’autant plus
Que tout le monde est loin !
Et que le courrier doit réellement traverser la mer.
C’est drôle la vie…elle se résume aujourd’hui
Dans l’attente d’un écho envoyé il y a longtemps,
L’attente d’un message transmis
De lointain en lointain.




































NOA

Nouvelle Orientation Amoureuse
Nul Oubli l’Absence
Nouvelle Ouvrière Actuelle
Nichons Opulents Abondants
Nuit d’Orage en Asie
Nene Offerts Avides
Nécessité d’Ouvrir l’Armoire
Naïade Orientale Aventurière
Naïveté Obstinée Attentive
Nomade Oranaise Amnésique
Nu Organe Alléchant
Nageuse Ouest Allemande
Nébuleuse Onirique d’Atlantide
Nourriture Olfactive Aromatisée
Numide de l’Oural Amérindien
Never Over Alone
Nourrir l’Oeil Amusé
Nier l’Ordre Admirable
Naviguer d’Orgasmes Athlétiques
Narguilé d’Opium Allumette
Nihiliste Opprimée Anarchiste
Nucléon Organisme Atomique
Native d’Origine Africaine
Naine Olive Agacée
Nostalgie d'Outremer Artistique
Namibienne Originale Allume
Naissance d’Ondulation Amicale






























 MANOA DE L’HIVER

Tu es Manoa de l’hiver

Comme l’hiver te va bien, quand il te saisit
Te rappelle à tes mémoires ancestrales
Les aurores boréales…Tu es Manoa de l’hiver
Quand les continents dérivent
Que le Niňo se déplace
Lorsque le vent souffle et que la pluie nourrit la terre

Tu es Manoa de l’hiver
Quand tes  yeux s’ouvrent sur mon cœur
Que tes cheveux caressent ma main
Quand « ch’peu vouzaider »

Tu es Manoa de l’hiver
Quand mon cœur te réchauffe
Que tes pieds joignent les miens
Que le lit devient igloo
Que le Mazgan est ouvert

Tu es Manoa de l’hiver
Quand tout s’écroule
Que tout espoir est vain
Que je voyage au bout de la nuit
Que je reviens enfin !

Tu es Manoa de l’hiver
Quand tu acceptes d’être aimée
Quand je suis près à te donner
Que le temps n’a plus de sens

Tu es Manoa de l’hiver
Quand la nuit tombe sur la plage
Que nous sommes face à la mer
Quand sur les dunes bleues le vent souffle le sable
Quand l’envie nous prend
Que nous partons sur les routes
Que nous sommes en voyage

Tu es Manoa de l’hiver
Quand on écoute la Musique du Cœur
Quand elle nous unit pour toujours
Qu’il n’y a pas de début,
Qu’il n’y aura pas de fin

Tu es Manoa de l’hiver
Quand tu murmures au creux de mon oreille
Qu’il n’y a pas de plus doux moment
Que d’être à deux

Tu es le feu sous la glace
Tu es la lumière derrière mon ombre
Tu es la fleure sur l’arbre
Tu es la terre sous le sable
Tu es le sel de la mer

Tu es Manoa de l’hiver


MORPHOLOGIES

Avoir en tête depuis bien longtemps
Avoir aimé ces femmes fortes rondes
A la peau blanche
Avec cette dureté dans le regard,
Des salves slaves
Mais aussi ces brunes eurasiennes
Aux cheveux noirs, la peau tendue et mat.

Avoir aimé  parcourir des mains
Ces longues jambes animales, douces et musclées ;
Avoir aimé  la densité, la profondeur de
Ces morphologies.
Avoir aimé  ces regards francs et froids,
Doux et mesurés,
Méridionale pimentée, ces femmes fines et menues,
Frêles au cœur de feu.
Ces tangos argentins, les déhanchements
De ces chaleurs brésiliennes.






































NO A OUT

No way out Noa,
No A Out,
Pas d’issue Noa mère
Pas de route, une déroute
Noa mer
Des prières pour quoi faire
Noa sis
Pour survivre et non vivre
Noa triste
Des lumières qui s’éteignent
Noa mie
Pour perdre la mémoire
Noa  rmoire
Pour tout ranger, tout évacuer, tout refouler
Noa rmée
C’est malgré toi, c’est malgré tout
Ce linge sale en famille
Noa ssassine
Ceux qui n’ont pas su aider, aimer, regarder
Dans l’attente
Noa menthe
Où est la vérité entre réalité et virtualité
Noa me
Dans les bruits le tumulte tu murmures
Noa rmure
Dans la nuit, dans ton lit tu te lâches
Dans tes murs tes livres et ta solitude
Tu te caches
Noa pache
Tous les "pachoches katan",
Les patoches, les clowns sourds
Noa mour



























INCOMPLET

Une erreur c’est une vérité incomplète
La vérité c’est la réalité incomplète
La réalité c’est l’amour incomplet.









FAUSSE CONTREPETRIE

Le goal nase
A la Nasa se gèle
L’ego d’Ana gasa le Noël
A Léon
Le songe, éloge à l’ange
Le gala à Lana égale
Le sage a l’ego engagé.
A Goa sale, Alena nage allongée
Le néo logo, loge le long Ghanéen
Le Golan, longe le sang
Le goéland gaule la sole.














































COMETE HALE-BOPP

Cette comète qui passe dans notre galaxie,
Visible à l’œil nu.
Imaginer que dans cet espace froid,
Cet évènement perturbateur
Entraîne des variations dans notre atmosphère,
Des modifications à peine perceptibles.
Observer ces traînées de particules lumineuses,
Et de matière transformée
A l’approche de notre soleil
Elle marque les évènements que nous vivons ici bas.
Marque du temps stellaire, venant troubler le silence
Et l’espace glacé qui nous sépare d’elle
J’aime à rêver sur sa chevelure d’eau et de feu
Vaporisant la bénédiction du ciel.













































L’AGE DE FER

L’age de fer c’est l’orage de fer
La rage de faire,  l’orage de feu
Sous le phare de la rage
Les pluies d’acier et de feu
Sur les hommes sont les larmes des anges
Le désenchantement
Quand ils ont fini de chanter
L’age de fer ce n’est plus l’age de faire
Faire croire c’est faire croître
Grandir c’est faire semblant de ne plus y être
Alors qu’on y est toujours un peu !
Mûrir c’est accepter de mourir.














































JE SUIS TON CLOWN

Je suis ton clown
Tu joues, tu rigoles, tu te moques
Je suis ton clown
Je suis Kino, je suis Fack, je suis Fuck
Je suis ton clown
Tu m’inspires, tu me respires, tu me transpires,
Je suis ton clown
Tu me prends, me tournes, me retournes
Je suis ton clown
Tu me tapes, tu me claques, tu me gifles
Je suis ton clown intérieur.















































PROPOS D’UN AGITATEUR

Entre les roches et la mer, un homme se questionne;
Sur les monts escarpés, sur les rochers
Il prépare un cri de révolte.
On voit des paquebots à quai; symbole de l’exil
Après un long voyage.
Il est face à lui-même, et rêve de clowneries collectives.
C’est un coureur de fond, il fait le tour de la plage,
Il y a une longue course, puis plus rien.
En fond sonore; les textes sur le MAZER et la virtualité,
La communication, les médias et leur connerie.
Sur la chanson de la chorale KENANPEUZOIR.
En montage alterne des images d’archives en noir et blanc
De la Révolution Cubaine..

“J’ai pleuré des larmes d’eau amère
des larmes de sel de mer
des salves d’air iodé”









































APRES AVOIR ETE

Après avoir été ému
Après avoir été d’ici et d’ailleurs
Après avoir rendu la monnaie de la pièce
Après avoir fait le clown archiviste
Après avoir construit et déconstruit
Des rêves de bouts de ficelles
Après avoir pris le taureau par les cornes
Après avoir parle d’amour
Après avoir joue dans des décors que j’avais construits
Pour des rôles que j’avais écrit
Après avoir fait vibrer mes cordes vocales
En chorales et en solo
Après avoir écrit de l’orient vers l’occident
Après avoir danse sous les oliviers
Après avoir baroude, rode, bourlingue
Déglingué, toujours l’œil amuse, allume
Après avoir rêvé si fort de terres à conquérir
De conflits a affronter, de peurs a dépasser
Après avoir payer le prix du danger
Après avoir fait la forte tête, la bouche en cœur
Après avoir donne du souffle a ceux
Qui s’épuisaient à le trouver
Après avoir tout espérer, tout attendu,
Tout reçu aussi
Après avoir fait un pied de nez au temps sans le prendre.
Après avoir déplace des murs de livres,
D’idées et d’ignorance
Après avoir tiré mes dernières cartouches
Avant de recevoir de meilleures nouvelles du monde…





























DATE LIMITE

Salut muse de l’hiver !
Lavons nos sentiments à l’eau chaude
Avec la couleur de nos mots.
Mots crayons de couleur,
Sur le kraft ou le bois de nos réflexions
Intempestives,
Dans l’ouragan de nos échanges
Epistolaires.
Inspiratrice de mes nuits aquatiques.
Qu’est-ce qui te pousse encore à me dessiner
Pour me colorier
Sans doute avant que je n’expire !
Quelle est ma date limite de fraîcheur ?













































FLEUR DE ROCAILLE

Donne-moi un peu de sable
Sable des vents, rose des sables
Lune d’hiver, coucher de lune
Dormir près de toi, tapi dans tes bras
Donne-moi de ton impatience
Fleur d’hiver, attend moi hier
Pour un devenir immédiat
Donne-moi quelques pierres
Pierres du désert de rocaille
Sable d’hier
Ecoute mon cœur fleur amère
Pose ton parfum sur ma bouche
Flight de rockeur













































ARTISTE

Certains vous jalousent la place,
D’autres vous l’envient,
D’autres enfin vous la reconnaissent et vous font
Part de leurs réflexions, pour affirmer bien haut
Que vous faites part de cette catégorie
« Les Artistes », que c’est un don, une âme
Une essence même, donnée et jamais reprise
Car même hors contexte, dans la bohème,
On vous reconnaît toujours ce talent,
C’est à la fois une jouissance et une souffrance.























































































SAINT EX.

A propos de la gourmette repêchée de St Exupery.
A travers cette trouvaille, se révèle l’immédiateté
De l’évènement archéologique.
Notre société construit aujourd’hui son histoire
Avec les éléments d’un passé de plus en plus immédiat
A peine cinquante quatre années après sa disparition
Que l’on retrouve déjà les traces archéologiques
D’Antoine de St Exupery.
Il n’y a plus de mystère, il est  immédiatement levé.
La mer n’enferme plus ses secrets.
Il en est ainsi pour le TITANIC, dont on a fait
Le musée des objets remontés. Nous vivons sans cesse
Sa disparition sur nos écrans  de cinéma.
Eric Tabarly lui, n’a pas eut le temps de disparaître
Qu’il a été immédiatement retrouvé.











































NOMADISMES

Zones parcourues par les nomades aujourd’hui
Excepté les Tsiganes.

Inuits, de Sibérie orientale, d’Alaska, du Groenland, du Canada.
Touaregs, Berbères du désert du Sahara, sur l’Algérie la Libye
Le Burkina Faso, le Niger et le Mali.
Himbas du sud de l’Angola et du Nord de la Namibie
Bochimans, de Namibie et du Botswana, Désert du Kalahari.
Kalmouks, de Kalmoukie, Russie méridionale.
Nenets de Russie septentrionale, de la Mer Blanche
A la rivière Lenisseï
Massaïs, de Tanzanie et du Kenya
Akkas de Chine, Yunnan, et du Nord de l’Indochine.
Aborigènes d’Australie
Mongols de Chine, de Bouriatie, de Russie de Kalmoukie.

« Et bien sur il y a les nomades qui ne sont pas cités,
ceux qui n’ont pas besoin de former un peuple
ou une tribu ; les nomades de l’amour, ceux qui écoutent leur cœur
avant d’écouter leur terre ! »






































INCULTURE  ET IGNORANCE

L’inculture, l’ignorance, voici ce qui est de plus en plus terrifiant
Dans le nouvel ordre mondial
Que les hommes bâtissent afin d’y perdre leur mémoire.
La manipulation des signes vidés de leurs contenus et de leur origine
Juste pour l’effet éphémère du mensonge.
Et deux formes d’ignorance se forment aujourd’hui.
Pour pouvoir s’affronter demain.
La fermeture des Théocraties sur le monde ;
En se gardant bien de rejeter les formes modernes de la technologie
Elles s’installent tranquillement en Orient
Afin de renverser les valeurs du nouvel ordre mondial
De l’autre côté, les Technocraties, démocraties d’apparence
développent les principales sources de leur rejet
Par la production des hautes technologies,
monopolisent les sources d’énergies
De la planète entière.
Les pauvres de plus en plus pauvres
Les riches de plus en plus riches
Hors dans ces deux mondes on trouve la même forme d’inculture.
Dans les théocraties, Oligarchies Monarchiques ou Dictatures,
C’est la suppression complète de tous les signes qui
Se rattachent à la mémoire.
La disparition et l’enlèvement.
Dans les Technocraties, c’est la surabondance du signe
Sans son pouvoir d’identification, ni de sa source,
Ni de son origine et par conséquent  de sa mémoire
La grande maladie de ce siècle c’est l’amnésie.












AU CINEMA

Avec ma camera de cinéma,
Je fixe sur la pellicule
Un voyage, une rencontre, une libellule.
J’utilise la camera comme un stylo
Mais comme le cinéma ce n’est pas exactement la vie
Alors je mets un nez rouge, je joue avec les couleurs
Je fais des trucages image par image
Je vais chez Tati, les frères Marx
Et chez monsieur Mc Laren.
Il me reste plusieurs films non montés
J’ai toujours des images en attente.
une cinémathèque personnelle qui évolue.

J’aime le naturalisme au cinéma,
De beaux paysages, l’odeur de la pluie
Sur l’herbe, les visages éclairés par le soleil couchant.
Quasi tous mes films-livres ont été réalisés en
Lumière naturelle, en couleur et noir et blanc
Films muets et post-synchronisés.
Il y a des chansons et des bruits sur la bande son !
J’ai tourné des reportages aussi.
Je connais bien les nuages de mes images.





ACCIDENT DU TEMPS

Le peuple de la diaspora a  créé son propre tourment.
Cette quête qui  le conduit au bonheur messianique
Donne une idée de finitude à son existence et à l’existence du monde
Avant son recommencement
Elle doit  toujours se faire dans un questionnement qui remet forcement
En cause toutes les valeurs et les peuples avec lesquels il est en contact.
Tous les peuples au sein desquels il a trouvé un refuge provisoire.

Aussi ce questionnement unique du peuple du livre a-t-il
Intéressé de tous temps les grandes puissances naissantes et décadentes de ce monde.
Des Romains aux Nazis, ce peuple a toujours mis en exergue,
cristallisé les énergies créatrices et destructrices de la conscience humaine.

Aujourd’hui en repassant par sa terre ancestrale, il se refonde une âme.
Ame de guerrier et de combattant, afin de retourner affronter le monde.
Mais ce n’est qu’un fragment de ce peuple, une unité réduite,
Car dans ce mouvement double de diaspora et d’alya, il se contredit.
Personne en même temps au même endroit
Mais toujours tout le monde partout en plusieurs points et en mouvement.
« Nous sommes ici et partout à la fois ! »
C’est inscrit dans son passé, dans l’histoire génétique
de ce peuple de nomades sans cesse déracinés. !!

L’accident du temps qui impose à un peuple, une phase de potentialisation,
C’est lorsqu’il est obligé  par la nature de l’histoire de se déplacer
Qu’il est coupé de sa mémoire et qu’il battit sur le minimum restant les forces de son prolongement pour se réactualiser dans le monde.

La Shoah a été pour le peuple de la diaspora une phase de repli et de
Recentrement sur ses valeurs fondamentales d’existence,
Puisque réduit à la moitie de ses forces dans son épreuve.
Ce peuple est retourné à son potentiel, a reconstitue sa structure d’alors
Dans le temps de deux générations.
Apres s’être reconstitué, il peut aujourd’hui se réactualiser dans le monde.











DEVOIR D’AMOUR.

Si l’on considère l’amour comme un devoir,
Pour qu’il vise le bien d’autrui.
Si cet acte a pour but unique d’être quitte avec sa propre conscience
Qu’on en retire une certaine jouissance,
Un certain intérêt,
Et qu’il ne s’agisse plus d’une attitude amoureuse.
Alors la notion d’un devoir d’amour, l’amour comme un devoir à remplir
Cela semble contradictoire.
Et pourtant lorsque l’on s’est engagé dans cette direction,
D’aimer l’autre non pas seulement pour son propre ego,
Mais pour l’autre en ce qu’il est d’unique,
Alors l’amour est un devoir.
La réalité est ainsi, il faut le savoir, mais elle ne peut s’exprimer
Que dans des langues qui savent la cerner.
C’est ainsi que l’on invente son propre langage" meûnamour ",
Pour pouvoir ainsi nous cerner
Par privilège du devoir que l’amour nous impose.
Dans nos langues rationnelles, gréco-latines,
Le découpage ne parvient pas à cerner très exactement
La réalité telle qu’elle est.
Nous savons très bien que dans la vie concrète,
Il y a des devoirs d’amour.
Mais avec le découpage rationnel des notions,
Le redécodage est difficile à faire.
Il faut donc un effort d’invention,
D’élaboration de notre conduite
A tenir pour que l’amour soit et se réalise.
Pour qu’il soit et se transforme qu’il évolue sans cesse.
Si nous considérons que l’amour est aujourd’hui
Un devoir envers autrui, alors il doit viser le bien de chacun.
Ce ne sera pas d’être quitte avec notre conscience,
Mais ce sera de changer d’attitude amoureuse,
Pour enfin aimer l’autre pour ce qu’il est.





BLESSURES DU CORPS

Mes aventures, mes voyages,
Sont ponctués par des blessures.
Des blessures faites au corps physique,
Blessures accidentelles
Pour lui imposer des barrières, lui évoquer des limites.
L’inconscient produit ces accidents.
La chaire est ouverte, la blessure s’infecte,
Puis est nettoyée pour se refermer laissant
Derrière elle la cicatrice, la trace de ce moment,
La mémoire de cette histoire.
Ces accidents sont des signes de l’inconscient,
Ils provoquent la fuite ; la nécessite d’aller ailleurs
Le sang coule en effusion.
Je suis absent en pensée, alors le corps me révèle que je suis là,
Vivant, avec mes blessures…
Comme je ne veux plus souffrir en esprit,
Le corps prend en charge une part de cette souffrance.
Car ces blessures du corps sont les reflets des blessures de l’âme,
Ce qui transforme la conscience et l’ouvre sur d’autres sphères.
C’est un passage ; lorsque la prise de conscience est trop forte,
Alors le corps subit une ou toute partie des conséquences.
Avec ces blessures je redeviens enfant,
Inconscient des dangers qui m’entourent,
Repoussant ses limites et dans le mouvement fragilisé,
En état de choc face à lui-même.
Les souffrances du corps sont plus supportables que celles de l’âme,
Ou plutôt plus rationnelles.
Alors le calme revient lentement dans le repos,
Le corps n’est plus en action, l’âme se repose, elle aussi.





BÉ ÉZRAT’ ALLAH

Les juifs séfarades du Maroc disent ; BZAD’ALLAH
Avec l’aide de dieu, mais plus précisément avec l’aide d’ALLAH.
Car les juifs du Maroc avaient intégrés le dieu des musulmans.
D’ailleurs les juifs d’Israël ne disent pas  «  avec l’aide de dieu »,
Mais  BÉ ÉZRAT HASHEM, «  avec l’aide du nom « ,
parce qu’il est interdit de prononcer le nom de dieu.
Dans tous les cas le nom du «  Saint Beni soit-il « , n’est jamais prononcé.
Faudrait il dire ; BÉ ÉZRAT ALLAH ?




TEXTE D’HIER

Tout ce que je dis est vrai,
Tout ce que j’écris je le pense
Au moment ou je le cri
Tout ce que je raconte
C’est pour me porter en avant
Lorsque la page se tourne
Déjà le texte est d’hier
Il se fond dans mon histoire
Tant qu’il y aura ces pages
Il y aura notre histoire.
Tant que je serais vivant
Il y aura les traces de ma mémoire
Pour le dire
Par le texte.