Since 1977

Since 1977, I have written more than 300 000 kilometers of words, that is to say put end to end, one way trip from Earth to the Moon. Or a second to light for this trip. A second light words in 30 years, some 3 billion signs.

Thursday, July 28, 2011

LA RAGE AU COEUR


LA RAGE AU COEUR


La rage de vaincre, la rage au cœur
Le Coeur fatigué, le corps épuisé,
La guerre des nerfs, la conscience d’y être,
La conscience d’en être,
La vitesse d’exécution; le décalage;
La violence du décalage, d’un coup,
Les coups de main, les ratages,
Les illusions perdues,
Les grands films classiques en noir et blanc,
Les gens qui se croient gentils,
Ceux qui ont des têtes de méchant
Ceux qui n’ont plus de tête…
Les mauvais résultats, les courses folles,
L’urgence…les élans interrompus;
Les actions faussées et les fautes d’arbitrage.
Le sens du jeu..L’amour  physique pour déraison.
La leçon de courage
Devenir père,
Se reconstruire pour s’accueillir enfin…
S’accepter tel que, sonner avant d’entrer
Et entrer sans se frapper.
La leçon du jour; les cours du soir…
S’avouer vaincu et s’avouer franchement vaincu;
Repartir à zéro et repartir dans l’autre sens…
Se maintenir en forme…se respecter
Se dessiner un mouton…
Dessiner des logos sur les nuages
Aimer son prochain comme l’on a aimé son antérieur;
Regarder un dos nu sans rien attendre de la mode;
Espérer que le printemps reviendra un jour;
Qu’il y aura des jours meilleurs
Qu’on ne s’est pas battu pour rien.








AVEC

Avec la pureté de la lune pleine
Le souffle du vent sur le sable
Dans l’attente d’une minorité reportée
D’une étreinte virevoltante, tonique
Avec le renouvellement de la Couronne
Pour les opprimés du ventre
Avec la démarche d’un pingouin
Je me pose ici dans un confort local
Que l’émotion ne surprend plus
Alors que les choses sont imparfaites.
Dans un parcours si naturel.











PARTIR EN VOYAGE

J’ai peur de partir en voyage,
D’aller loin
Parc que c’est toujours comme une rupture
Un éxil,
L’éxil je le retrouve dans le voyage !
J’ai pensé; je ne suis pas assez écouté,
Je n’ai  jamais été  écouté
En pensées,
Dans ce que j’exprimais,
je n’insiste pas,
J’abandonne, je renonce… toujours très vite
Alors je suis en voyage, en exil
Avant d’affronter  de nouveau il me faut du temps,
Je suis parfois en décalage,
Et à la fois je le rattrape sans cesse…
J’ai besoin d’être loin, très loin
Dès lors que je me suis approchéé trop près..
Pour pouvoir revenir

Lechiot = Liot Hai











DADA IS DEAD

Alors que ces putains hystériques et frigides
Se truffent le cul de godemiché,
Prônant par sagesse illusoire et mensongère
l’unité entre tous;
Ces amazones idolâtres font de ces totems phalliques
une soif de pouvoir
Et se les enfilent pendant que leurs congénères se heurtent l’ anus
Sur des bites de désamarage.
C’est la grande orgie vomissante
d’alcool et de haine
Et leurs intestins de bêtes de traie
se tiraillent de douleurs abstraites
Inventes par leurs démons intérieurs.
C’ est l’ennui de l’épouvante,
elles sont mantes religieuses, manta des profondeurs.
Et sur le totem Dadaïste prône le phallus de Marcel Janco,
Dernier peine à jouir de cet attroupement menteur et aigri,
D’une aristocratie qui a du mal à mourir,
malgré les derniers coups de boutoir ,
la cruauté aveugle des ennemis d’ hier
auxquels peu a peu ils ressemblent.
Comme pour évacuer ce démon, il a bien fallut prendre son visage,
Le cimetière des derniers éléphants de cette ère néo-libérale
Se désagrége dans la poussière effrénée
des nouveaux bulldozer prenant la relève.









QUE LA FIN

Afin que la fin des temps arrive,
Il faut que toutes les lettres soient écrites ;
Que toutes les lettres du « LIVRE » descendent
Et soient multipliées, imprimées, reproduites
Au plus grand nombre possible.
Que les mots et les textes envahissent le monde ;
Ainsi quand tout sera écrit,
quand tout sera couché sur le papier,
Le  Mashiah pourra descendre à son tour.
Le monde recommencera  de nouveau depuis le début.














MON ORIENT

La situation de mon Moyen-orient
S’est construite d’aventures étranges.
Avec les reliques d’un naufrage.
En m’éloignant de mes racines
tout en remontant à la source.
J’ai rêve plus fort que la réalité
Face à des situations de danger  et d’imposture.
J’ai peaufiné un Thesaurus d’iconographies,
Sous la forme d’une Encyclopédie universelle imaginaire.
J’ai développe des œuvres vidéographiques
sous le titre générique « MAZER »,
Afin de sortir d’un exil intérieur
comme l’on sort boire un verre.
J’ai écris des courriers sur un volcan
pour ne pas tomber dans l’oubli,
Et j’ai confirmé avec éloquence
que la nécessite de vivre
était plus forte que de vivre la nécessité
Et j’ai plutôt vider des stylos jetables
que des chargeurs d arme automatique.
J’ai humer des effluves de jasmin et de fleur d’oranger,
Comme des caresses oubliées le parfum de l’être aimé !
J’ai vécu au sein d’un peuple sacrificiel
pour apprendre comment on s’égare !
Dans l’absurdité de l’inquiétude à propos du devenir,
j’ai dressé avec amusement
le répertoire d’une mémoire à entretenir,
De liens à tisser.
Pour que le rire dure et se prolonge
sur la ligne irisée de ce nouvel orient,
J’emplie ma tête de tous les rêves possibles
De cette terre improbable.









IRONIE DU TEMPS

Ironie du temps, que ces dragons
Peints sur la peau,
Ces soleils et toutes ces icônes,
Représentant des diables, des lettres chinoises,
Des sigles celtes, des armoiries teutonnes.
Perte de mémoire, perte de sens
Incompréhension des signifiants ;
mémoire esthétique, façonnage plastique des sens,
Afin sans doute d’exorciser l’encre bleue
Des chiffres gravés  sur les bras de ceux
Echappés des camps de la mort.
L’age de fer ; métallisation du corps,
Percing, lié aux secousses vibratoires des micro-ondes
Des téléphones portables ;
Attention à l’électrolyse…









COMME UN PRINCE
Comme un prince sans Royaume,
Regardant la plénitude de la Lune
Cherchant l’humilité de son héritage
Retrouvant son chemin, sa voie
A l’écoute de l’incertitude du temps
Voyageur Stationnaire
Ecrivain de l’aléatoire
Dérangeant inopportun
En conversation avec l’immensité
Des pages d’un manuscrit qu’il rédige
Pour que toutes les lettres soient écrites,
Et que toutes les phrases écrites s’inscrivent
Dans les cieux ;
Pour accélérer enfin la venue du jugement premier.
Espoir d’avant-garde, pour  une reconnaissance post-moderne.
Et de se glisser dans la soie  ou le satin d’une couche remarquable
Ecouter  les chants sacrés descendus d’un ciel étoilé
Le prince pleure infiniment en acceptant son guilgoul.











AFRO-PUNK

C’est en me souvenant d’une photographie d’adolescence,
avec ma sœur et mon frère, à  Monaco,
Devant le palais du Prince ; pieds nus, en tee-shirt déchiré « No-Futur »
En lunettes de soleil pour enfants
Et surtout avec une coupe de cheveux au pétard…
Que j’ai trouvé cette expression ; Afro-Punk
Un genre nouveau pour l’époque…post-modernistes
C’est  autour des années 1977, on est en pleine révolution
Musicale, « God save the Queen » des « SEX PISTOLS »
Fait des ravages à Londres !
On est à fond dedans ;  mais comme on est des gentils,
Basanés, d’Afrique du nord on compense le côté « Red Skin »
Par le pat’def, en écoutant, les « Osmonds Brothers », Georges Duke
Et les Jackson Five.











LES INDULGENTS

Il y a les gens indulgents
Et les indolents sans idoles ; les indigents.
Moyennorient quoi ils se pressent pour  prier.
Elle fait lire ma date de naissance
Dans les Teilim. Mona, Noa, Shira.
Les lèvres ciselées aux poignets,
Signe d’un faux départ de l’âme.
Le pentium était inside, et ce n ‘était pas un calmant.
Le Prozac ; c’est de la prose actuelle, actée
Qui ne s’adresse pas aux seuls désespèrés.
Le lithium est-il inside ? Intel Lithium ?
Souvent à trop vouloir s’agripper,
Lorsque je lui touche les yeux avec les lèvres
Pour boire ses larmes.
Mouvement d’humeur, instinct de reprise.











































Saturday, July 23, 2011

SBOB

Je me suis retourne
il n'y avait personne
pourtant je suis sur de l'avoir entendu sourire,
Godzilla a perdu ses Bigoudis,
je suis sur je te dis......
je me souviens, je l'avais croise a la naissance
du petit....c'etait a Paris
Je suis triste aujourd'hui toute la journee
et jusqu'a demain encore.....
Il y a du Sud qui s'est envole,
comme si on nous avait vole, ce p'tit air dans la tete,
Un p'tit air a Elle, sa petite frimousse
Triste ou pas, mais toujours cette frimousse..
Tout va bien elle me dit en chuchotant
Je suis a cote d'elle, je suis rassure,
Je pleure petite soeur,
Ivry, Hiver, aveugle.....



Je me suis retourne
Il y avait ma pomme, ma tete de fraise
mais j'avais perdu le gateau
Il y avait les super girl dans les film de Caro
Tu sais, la bande annonce
je me souviens des cartes postales
de la douceur et la tendresse.....
ils ont coupe le pont, celui d'Avignon
ou je dansais avec elle....
ya des trous dans la tartine
j'ai la tristesse qui degouline
ya une pie dans l'poirier
j'entends la pie qui chante...
En Hindi a la mairie, j'ai souris
elle aussi la souris,
Je pleure petit frere
Paris, Gris, Mistigri...


Je me suis retourne
Sur mes levres fredonnent
l'histoire du petit ange


Jacques FUCUS.

Sunday, July 17, 2011

L'HOMME A TETE D'ARCHIVES




ACTEUR DESIGNÉ

En apparence, il semblerait que je n’ai pas
Epuisé toutes les richesses de mes mouvements
Et mon âme voyage encore
Entre ciel et terre, de peur de s’installer
Trop définitivement dans mon corps ;
Serais-je le cobaye de mes propres expériences,
Ou bien dans la blanche écume varech
Sur les grèves encore chaudes d’un soleil épuisé
L’acteur désigné d’un destin trop cru
Cherchant depuis toujours, avec le langage
De la poésie, à vaincre les ironies du sort
D’autres ont déjà fini leur vie,
Je l’ai à peine commencée !
Je ne crains pourtant pas de crier dans le désert.






SIGNAUX

En écoutant les mouvements du corps
On entend les mouvements du cœur.

En écoutant les mouvements du cœur
On perçoit les mouvements de l’âme

Tout est question de mouvement et d’écoute
Le cœur est le lien du corps et de l’âme
De lui partent tous les signaux.


Est-ce que le monde après tout
Ne serait pas, mouvement dans l’espace et rythme.
Etre hors rythme, n’est-ce pas le signe
D’une survie encore plus accrue.

Gérer la violence des villes, la concentration des signaux
Emis comme agression au corps
Et trouver du repos lorsque les signaux
Ne nous traversent plus




PROVIDENCE

Il n’y a pas de doute possible
Ce sont bien les rêves qui nous poussent en avant
Les rêves tout à fait envisageables.
Qui nous surprennent encore
Vers d’autres espaces naturels,
D’autres terrains d’action et d’aventure.
Il nous faut quelque chose de large, de la matière à brasser,
Des mouvements à faire pour imprégner au destin
Une marque indélébile.
Comment, nous êtres humains, qui sommes si virtuels
Pouvons-nous engraver l’histoire : la providence ! 







EXERCICE

J’ai souvent parlé des circonstances historiques
Qui me projettent par hasard et par inadvertance
Dans des situations qui sembleraient déjà écrites.
Bien souvent ce sont les femmes qui en sont le moteur
Les boosters d’une poussée verticale
Qui m’emmène à la position horizontale.
L’amour non prémédité, comme acte manquant
Se présente toujours à moi, par cette motivation extérieure
Aujourd’hui me voici de plus en plus confronté
Aux événements par choix et moins par hasard.
Sa gestion objective est devenue un exercice
Moins périlleux qu’auparavant.
C’est que  l’âme se libère des contraintes du corps
Enregistrées depuis la petite enfance.






 ETHIOPIQUES

La beauté des éthiopiques, femmes d’Afrique
Les ondes qu’elles soulèvent,
La fraîcheur de leur corps éthéré,
La finesse de leurs traits, la pulpe de leur bouche.
Elles sont de l’autre côté du monde
Un autre langage de la peau.
Femmes d’Afrique en Orient,
Votre sensualité ennivre à nouveau ce continent.
Les voix des anges s’élèvent dans un chant tribal
Qui glorifie votre beauté.








ARCHIVISTE SOLITAIRE

J’ai accumulé les archives, les encyclopédies,
Les frères Marx, Zorro, le cinéma de Science fiction,
Les mémoires, les timbres, les courriers
Les clowns, la musique, la plage, l’histoire,
J’ai tout trimbalé en moi, avec moi en faisant le tour du pays
La philosophie, les révolutions, les livres, l’écriture,
La bande dessinée, le théâtre de rue, les chorales,
J’ai engrangé, dégrangé, dynamisé,
Les comédies musicales, la photographie, les voyages,
Digéré toutes les histoires contenues dans les livres
Et les livres eux-mêmes,
Le Brésil, Corto Maltese, le Pacifique, les drapeaux,
J’ai réduit, réduit encore la place, l’espace que tout cela prenait,
Ce n’était pas assez
BatMan, les films super 8, les caméras, les gitans,
Les films documentaires, Dziga Vertov
J’ai créé les Cahiers d’archives, l’encyclopédie imaginaire
Aléatoire, j’ai restauré des livres, j’ai continué à faire des boites
A fabriquer mes Objouets,
Je suis revenu au même endroit un peu plus loin, neuf ans plus tard
Comme si c’était hier !
J’ai repris la route de l’archiviste solitaire !








POUR ÉCHAPPER

Pour échapper au monde j’ai choisi la poésie.
Pour échapper à la réalité j’ai choisi le cinéma.
Lorsque les deux sont réunis
Je me trouve dans un univers onirique ;
Celui de mes archives, de mes souvenirs ;
Mémoire d’images, images de la mémoire ;
Le 8mm est la trace la plus ancrée dans mon souvenir ;
De ces premières fictions adolescentes,
Il nous reste encore les gestes et les parfums
De ces moments hors du temps, hors du commun.








TEMPS INACHEVE

Une inquiétude naît, on ne sait pas d’ou elle vient
Une rumeur fantôme, des rêves indicibles,
Des rêves torturés, abscons ;
Mais cette présence est bien là, qui ne s’efface pas,
Une chose qui ne se communique pas.
Difficile à définir cet état d’inactivité,
D’absence de la mémoire, furtif et hors du temps.
Où serais-je demain ? Aurais-je mis la main sur une autre identité ?
Sur le deck de l’ancien Namal*,
Effleure le soleil, une plage découverte
Une grue arrêtée par la rouille et le temps,
Mes pensées vagabondes et je glisse sans courage ni conviction
Vers cette journée pleine de minutes compactes
Et de secondes enchevêtrées.
C’est le signe du temps inachevé, d’un nouvel hiver
Imprévisible.
Hier nos rêves se sont croisés dans le désir circonscrit
De mes pensées ;
Hier dans un sommeil séparé
Nostalgie de notre solitude, réveil amère ;
Les mains jointes comme pour prier.






LA BRANCHE DE L’OLIVIER
Elle ne prononce pas mon nom
Elle me dit avec douceur son cher, son tendre
Elle ne parle pas ma langue,
Elle ne sait rien ou presque de moi
De ce que j’attends de ce que j’espère
Elle ne dit pas non,
Elle ne dit pas mon nom, à peine prononcé
A peine chuchoté sur la couche
Je n’existe pas encore dans sa bouche
Elle ne m’a pas créé
J’existe dans un temps suspendu, arrêté…
Dans l’étreinte elle se révèle si fragile
J’ai peur de la briser
Comme la branche de l’olivier.








POURIM

Aviateur égyptien
Ambassadeur turc
Policier palestinien
Sportif libanais
Routier syrien
Pirate libyen
Prophète yéménite
Garagiste irakien
Contrôleur kurde
Précepteur azéri
Magicien tchétchène
Serrurier iranien
Explorateur tunisien
Chercheur mozabite
Pilote algérien
Navigateur quatar
Princesse tatare
Marin maltais
Vitrier koweitien
Matelot saoudien
Soudeur kirghiz
Peintre arménien






ALORS QU’AU LOIN

Au cœur du lointain Orient
Se déchaînent des Tsunamis
Tels des Godzillas de série B japonaise
Et qu’ici les esclaves du nouvel empire
Mondial, commencent une autre survie
Au moment ou le théâtre lutte
Contre les vrais drames de la vie
Et que le savoir se transmet à force d’absence
Les logos remplacent la réalité
Désintègrent l’amour
Et le transforme en marchandise.






 POUSSIERE INTERSTELAIRE

C’est comme le voyage dans le temps
D’ un satellite qui aurait bourlinguer
A la vitesse de la lumière
Et serait aller loin, trop loin de son point de départ
Ou tout serait devenu si étranger
Qu’il ne peut plus s’associer à rien
Ne se reconnaître dans rien.
Etre devenu hors temps, sans plus aucun point de repère
Le temps des gitans
Et continuer à voyager, avoir pris l’habitude
De ne plus s’arrêter,
D’accepter cette situation et ne plus chercher aucune rencontre
Aucune confrontation
Eviter, se glisser entre les météores
Dans l’espace noir et froid,
Se réchauffer de temps à autres en croisant une étoile filante
Le voyage continue donc, sans peur ni angoisse
Dans l’attente de la percussion finale
Du Big Bang,
De se voire réduit à un moment donné
En poussière interstellaire.





NOIR SUR BLANC

Je ne joue pas à l’écrivain
J’écris, c’est tout
Ca fait trente ans que j’écris
Partout dans toutes les positions
Dans toutes les conditions, dans toutes les directions
Sur tout support
Ce n’est pas que je veux forcément écrire un livre
Mais là c’est trop, ça déborde,
J’ai trop écris,
Je voudrais que cela soit publier, imprimer
Noir sur blanc.













Thursday, July 14, 2011

THESAURUS ICONOGRAPHIQUE IMAGINAIRE

THESAURUS ICONOGRAPHIQUE IMAGINAIRE

Prolonger la mémoire au-delà des sujets, des circonstances de la biographie.
Conserver, empaqueter, encoller, ficeler, ces cahiers lignés, ces feuilles dactylographiées
Sur d’archaïques machines a écrire. Ces photos jaunies, lettres, journaux, photocopies, paquets de cigarettes, petits bouts de papier griffonnes, mots d’absence, articles découpes, enlevés, voles, empruntes, jamais rendus, dans des greniers, maisons abandonnées, dans les poubelles de l’histoire.

ENCYCLOPEDIE UNIVERSELLE ALEATOIRE
Archiver les restes, les bribes, les traces, les strates, les résidus du vécu, évènements abstraits sortis de leur contexte, soustraits à l’oubli, a la destruction par cette opération physique de reordonnancement des documents sous une autre forme; opération physique archéologique museale.

COMPILATION HETEROCLYTE DE SIGNES
C’est pour donner aux fouilleurs de l’avenir la possibilité de déceler, de découvrir ces débris,
bribes d’histoire, ces biographies de textes et d’images associes, ces écrits et cris de révolte sur des tracts, ces poésies, ces signes pur de jadis, ready-made de mémoire insensée, reliques enlevées au temps, précaires fragments et éternels, pauvres et précieux, comme le moindre fragment archéologique.





ACCUMULATION D'IMAGES IMPROBABLES
Monument de papier, de timbres, de vignettes, de tickets, de cartons d’invitations, de mots laisses sur le pas de la porte, de photos-maton, d’autoportraits, de croquis et d’études au fusain, au crayon, au stylo bille; de scénarios, de textes a chanter pour la radio et la télévision.

ARCHIVES ANACHRONIQUES DU TEMPS
Tout cela représente sous forme de journaux, tableaux, vidéo, vitrines, revues constituées d’accumulation aléatoire de documents, d’albums photographiques, de paquets ficelés et encolles.

REPERTOIRE SEMIOLOGIQUE DE TRACES
On notera l’épaisseur de certains documents, à force d’être pris et repris, colles et recolles sur la toile
de supports différents. On notera aussi les superpositions qui créent des distances, monochromes avec des éclats de couleurs, des copies colorisées a la main, des impressions sur transparents, les textes officiels et lettres d’injure.





ETUDE SEMANTIQUE D’INSCRIPTIONS
C’est réinventer le Codex. Avant cela, les archives étaient enfermes dans des caisses, des cartons, entasses dans des dossiers a sangles, puis le Codex surgit à l’air libre, sériel, montrant son contenu jamais identique et ses strates d’histoire.

EXPOSE ANTHOLOGIQUE DE GRAVURES
Aujourd’hui, voici les “ portraits-memoire”, les cahiers objets, les boites objouets, les livres imaginaires, fiches, accumules, ces carnets de croquis, ces albums photographiques sans dates
où étiquette de façon provisoire.

ECHANTILLON GLYPTOGRAPHIQUE D’ECRITURES
On peut circuler entre ces stèles de la mémoire, ces albums poses sur des écritoires, ces livres a feuilleter. Mais on ne verra pas tout, car les documents sont nombreux, ceci est juste le Cœur de l’accumulation, sur les murs les collages, les” vitrin’arts”, les originaux avant impression.




PIXELISATION VIDEOGRAPHIQUE DE SEQUENCES
C’est dans tous les sens du terme hermetique. C’est un portrait plus ou moins complet de la personne a travers l’histoire de l’epoque. C ‘est quelque chose qui a un peu plus de chance de passer le cap du temps. C’est du posthume aléatoire.



Si tu regardes, que tu feuillettes, que tu tournes autour des écritoires, alors le plus insignifiant prend de l’importance, le hasard devient nécessite, la subjectivité devient objective, l’Archive a sa chance de survie Le spectateur peu désenfouir et à la fois ensevelir, se souvenir, être l’archéologue de ce champ de fouille, ferme-ouvert, ou le temps est fige avec de la colle de l’encre du scotch, et ou la fragile archive livre son message après avoir traverser le temps.

Architecture dans cet espace museal, l’Archive Aléatoire donne un témoignage, un éclairage nouveau sur la mémoire, dans laquelle chacun projette ses souvenirs.