Since 1977

Since 1977, I have written more than 300 000 kilometers of words, that is to say put end to end, one way trip from Earth to the Moon. Or a second to light for this trip. A second light words in 30 years, some 3 billion signs.

Wednesday, December 23, 2015

DIEGO DE LOS REYES. DIEGO EL MULATO.

DIEGO DE L0S REYES. DIEGO EL MULATO.


Cette histoire se base sur celui que les Espagnols considéraient comme leur plus féroce adversaire, dont ils avaient mis la tête à prix : Diego de Los Reyes - Diego el Mulato Lucifer. Fils d'un Juif et d'une Afro-antillaise, il était doublement exclu de la société coloniale espagnole, doublement victime et doublement assoiffé de vengeance - d'où son surnom.Au 19ème siècle, il est d'ailleurs devenu LE pirate par excellence de la littérature espagnole et sud-américaine !





Extrait du livre

« Diégo El Mulato de Los Reyes, a écrit en l'an 1670 ce qui suit, afin que les générations n'oublient pas que la paix, la charité et la prière constituent les piliers du respect minimum à présenter à notre créateur…
La prière montait inexorablement dans le ciel, puissamment entonnée par mon père au milieu des flammes qui martyrisaient sa peau, sa chair, ses vaisseaux sanguins, ses nerfs, le réduisant à n'être que souffrances physiques. Couvert d'une capuche pointue ridicule et d'un genre de toge violette qui le rendaient inhumain et mystérieux, je n'arrivais pas à imaginer que l'on s'attaquait à la chair de ma chair, à la personne qui m'avait donné la vie et qui s'était sans doute sacrifiée pour moi.Ma mère avait disparu, vendue comme esclave."




Diego de los Reyes, known as Diego el Mulato Lucifer, was a native of Campeche. In 1642 he sacked Bacalar and Campeche on the Yucatán coast, where he "undressed [altar] images, chopped them to pieces with axes, and dressed up in mockery. Some sources identify Diego de los Reyes with the Diego el Mulato described by Thomas Gage.

According to Diego López de Cogolludo, in his Historia de Yucatán, the attack on Campeche led to the viceroy of New Spain replacing General Fernando Centeno, governor of Yucatán. Centeno left for Mexico to complain about the decision, but died not far from Campeche. His wife, Doña Isabel de Caraveo, decided to continue on to Mexico. Her ship was captured by Diego's forces, but when he found who she was, Diego gave doña Isabel an escort back to Campeche.




L’expulsion des Juifs d’Espagne ne sera que le coup d’envoi d’une terrible partie de chasse à l’homme sur plus de deux siècles sur trois continents. D’un coté, la très cruelle Inquisition, de l’autre, des Juifs qui essaient désespérément d’échapper à ses filets. Nos ancêtres ne furent pas tous des fugitifs, et nombreux, sont ceux qui décidèrent de combattre le monstre espagnol avec les moyens du bord. Certains seront diplomates en Angleterre, en Hollande ou dans l’empire Ottoman et essaieront de contre -carrer les desseins espagnols sur la scène internationale. D’autres utiliseront le domaine de la finance dans le but de porter atteinte aux intérêts ennemis. Une troisième catégorie, moins connue, a pourtant bel et bien existe : les pirates juifs ! 



Les pirates juifs

David Abrabanel, né en 1580 en Hollande. Sa famille qui s’apprêtait à gagner le nouveau monde fut massacrée par des marins espagnols qui prirent l’assaut du navire. David réussit à s’enfuir. Il s’engage dans la marine anglaise et gagne rapidement du galon. Quelques années plus tard, il deviendra le fameux « Captain Davis » qui fit un véritable carnage parmi les vaisseaux de Madrid, petit détail, son navire de guerre s’appelait Yeroushalaim. 

Bridgetown, capitale des iles Barbade dans les Caraïbes. Une petite visite au cimetière de la ville réserve bien des surprises. Nous voici devant deux magnifiques pierres tombales, celles de Yaacov Machiah et de son épouse Deborah, une étoile de David gravée dans le marbre et, à coté, le dessin de deux fémurs gravés croisés, emblème redoutable des pirates.

Les vétérans racontent, encore aujourd’hui, les exploits de tous ces pirates juifs, la liste des capitaines de bateaux de flibustiers juifs de l’ile de Curaçaos est impressionnante : Itsh’ak Gabbay, Manuel Levy, Yoshoua Mendes… Tout aussi remarquable les noms de leurs bateaux, Mazal Tov, Melek David, Zevoulon et Issakhar, Malkat Esther etc..

Le plus célèbre et le plus charismatique de tous les pirates juifs est Rabi Chmouel Pallache, négociant international, diplomate, agent secret et corsaire. Ce personnage extraordinaire défraya la chronique par de opérations audacieuses qu’il mènera contre les bateaux espagnols. Il connaît aussi des revers mais, comme tous les héros, il s’en sort toujours avec panache.

Juillet 1614, au cours d’une escarmouche contre les Espagnols, le navire de Pallache nécessite une réparation urgente. Plymouth, au sud de l’Angleterre est le port le plus proche. La venue de notre pirate ne passe pas inaperçue. L’Ambassadeur d’Espagne en Angleterre se réjouit en apprenant la nouvelle. Il porte plainte contre lui au tribunal de l’amirauté. Le Roi en personne se déplace pour voir de ses propres yeux le héros légendaire qui tient tête aux Espagnols, Pallache.

Entre-temps, Noël De Caron, ambassadeur des Pays-Bas, en Grande Bretagne, propose d’être son avocat, ses rapports nous permettent de reconstituer le procès, jour par jour.

Une anecdote révèle l’impact que laissera Pallache sur ses contemporains. De Caron, affirme qu’à son entrée, l’audience se lève et ne se rassoit qu’après l’accusé.

Pallache se présente à la cour de l’amirauté comme un Juif pratiquant et demande l’autorisation de garder la tête couverte. La demande est aussitôt acceptée à la plus grande indignation de Diego de Cuna, ambassadeur d’Espagne, qui plaide la peine de mort pour ce pirate juif. Il s’adresse alors aux juges coiffé de son chapeau de gentilhomme. Les magistrats britanniques lui font remarquer son manquement aux règles du savoir-vivre. L’Espagnol, indigné, désigne Chmouel Pallache de son doigt accusateur :

-Lui peut garder son calot de Juif ?

-Lui, c’est Chmouel Pallache, Excellence ! 



Impressionné par la dignité de l’accusé, le Roi annonce que Pallache sera logé dans son palais d’été jusqu’à sa libération. Acquitté, Pallache retournera en Hollande où il terminera sa vie comme … Ambassadeur des Pays-Bas.

A l’époque où les magistrats anglais découvrent un Juif qui leur inspirent le plus grand respect, les Juifs sont encore interdits de séjour dans le pays de Shakespeare. Ce même Shakespeare qui écrit cette année là, (1614) le Marchand de Venise. Le public anglais découvrant un Juif odieux et méprisant qui n’existe que dans les fantasmes antisémites de l’époque.

On ne peut que regretter que le grand écrivain ne soit pas déplacé pour assister au procès Pallache, peut être alors, Shylock, dans le rôle du pirate serait, encore aujourd’hui, le symbole de la résistance juive contre l’Inquisition.

Eliaou Attlan – © Le Monde Juif .info






Diego El Mulato, le roman captivant d’un orphelin juif devenu pirate des Caraïbes 

La piraterie a toujours exalté l’imaginaire, de la littérature du 19ème siècle aux films Pirates des Caraïbes en passant par les sites dédiés ou la journée internationale des Pirates. Néanmoins, il existe peu d’éléments relatifs aux flibustiers juifs ayant écumé mers et océans…

Yves-Victor Kamami, co-auteur d’une fresque historique au souffle puissant, Diego El Mulato : l’incroyable destin d’un Juif devenu le plus redoutable pirate des Caraïbes, au temps de l’Inquisition espagnole et portugaise.

Branle-bas de combat ! Hissez le pavillon ! Du destin tourmenté d’un peuple au courage hors-du-commun : Israël.
Alliance :Après avoir publié de multiples ouvrages médicaux et un premier roman historique, pourquoi vous êtes-vous lancé dans cette vaste aventure littéraire autour d’un pirate juifcaribéen 




Yves-Victor Kamami : L’un de mes amis très chers, Gérard Hess (zal), avait lu mon précédent roman, Le Onzième Templier2. Un jour, il m’a orienté vers l’ouvrage de l’historien américain Edward Krizler, Les pirates juifs des Caraïbes3 : en découvrant leur existence, j’ai compris que ces hommes s’étaient avant tout rebellés contre les autorités persécutrices de leurs pays.

Alliance : Embarquons-nous pour le voyage tumultueux que vous nous proposez, à travers les époques - le 17ème et le 21ème siècle et les lieux.
De nos jours, Martin, un architecte juif français spécialiste des Chevaliers du Temple de Jérusalem, découvre un manuscrit qui l’entraîne dans une périlleuse chasse aux trésors.Au 17ème siècle à La Havane, un jeune garçon, Diego el Mulato de Los Reyes, assiste au supplice de son père juif, brûlé vif par l’Inquisition, sa mère - noire - ayant été vendue comme esclave...Plusieurs pirates des Caraïbes ayant été surnommés Diego el Mulato, comment avez-vous construit le personnage que vous décrivez ?

Yves-Victor Kamami :Je me suis basé sur celui que les Espagnols considéraient comme leur plus féroce adversaire, dont ils avaient mis la tête à prix : Diego de Los Reyes - Diego el Mulato Lucifer. Fils d’un Juif et d’une Afro-antillaise, il était doublement exclu de la société coloniale espagnole, doublement victime et doublement assoiffé de vengeance - d’où son surnom…
Au 19ème siècle, il est d’ailleurs devenu LE pirate par excellence de la littérature espagnole et sud-américaine !



Il faut savoir que les Juifs étaient considérés comme hérétiques par les « empires » espagnol et portugais: ils risquaient sans cesse d’être démasqués et brûlés en place publique par l’Inquisition. Certains ont donc préféré se mettre « hors cadres », trouvant des ports d’attache relativement sûrs leur permettant de survivre et de combattre leurs ennemis.



L’un de ces pirates, Moïse Cohen Henriques, a même installé sur l’île qu’il avait conquise au large de Recife (au Brésil), une véritable petite communauté, ses hommes d’équipage étant chargés de protéger les Juifs de l’île et de la côte contre les vaisseaux espagnols…



Alliance : A bord de son vaisseau La Reine de Saba, Diego el Mulato rencontre des flibustiers juifs ayant été formés par le célèbre rabbin-pirate Samuel Pallache. Qui était ce personnage hors-du-commun ?



Yves-Victor Kamami :C’était un visionnaire, amoureux de la Torah, qui disposait d’une grande aura. Corsaire pour le Maroc et « ambassadeur » du roi auprès du stathouder4 hollandais (protestant).

Il a fondé la première communauté juive d’Amsterdam : les Juifs qui s’y sont installés, étaient souvent desconversos qui devaient réapprendre l’hébreu, les prières et leur propre culture...Ils ont ensuite produit une littérature qui a généré une certaine renaissance du judaïsme européen. Samuel Pallache a aussi influencé les armateurs et navigateurs juifs dans leur recherche des Dix tribus perdues d’Israël : les expéditions avaient certes un objectif commercial mais ce rêve-là les sous-tendait - tout comme l’espoir de trouver un havre de paix.



Alliance : Les pirates juifs ont donc joué un rôle décisif dans l’établissement de leurs coreligionnaires dans les îles caribéennes et en Amérique du sud?



Yves-Victor Kamami : Absolument. Les populations juives ont pu y exercer des professions qui leur étaient interdites à Amsterdam : avocat, médecin, pharmacien, architecte, ingénieur.

Sur le plan agricole, les Juifs ont travaillé à la culture du cacao et ont réussi à transplanter le sucre de canne de l’île de Madère, dans les plantations brésiliennes ; ils ont joué un rôle majeur dans le commerce entre le Nouveau Monde et l’Europe.

Ils recherchaient la prospérité économique mais souhaitaient aussi avoir une vie locale, contrairement aux colonisateurs espagnols et portugais.




Alliance : Chez les pirates, vous notez l’existence d’une forme d’éthique qu'entendez-vous par éthique ?

Yves-Victor Kamami : Il s’agit du code des « Frères de la Côte » : comme la plupart des pirates étaient au départ des boucaniers, ils étaient exclus de la société espagnole très stratifiée.
En réaction, ils ont institué une « démocratie interne » : élection du capitaine du navire ; possibilité de le démettre s’il outrepasse ses fonctions ; division du butin en parts égales entre les membres d’équipage…



La description des pirates comme sauvages et brutaux, relève du récit espagnol ! Les Nèg’ Marrons (fuyant l’esclavage), les Indiens Taïnos (dont le territoire a été envahi) et les Juifs - qui se sont joints aux premiers boucaniers, étaient avant tout des hommes persécutés luttant pour leur survie.

Alliance : Vous soulignez la « proximité » des Templiers et des Francs-Maçons, mais aussi des Juifs quels sont les liens entre les trois ?


Yves-Victor Kamami :Tout-à-fait. Après la dissolution de l’Ordre du Temple en 1312 et l’exécution de deux de ses principaux dignitaires en 1314 [brûlés vifs sur l’île aux Juifs, à l’ouest de l’île de la Cité ndlr], certains Templiers se sont réfugiés au Portugal et en Ecosse.
Très vite, ils ont cherché à explorer le monde à partir de documents établis exclusivement par des cartographes juifs de l’île de Majorque.Les Templiers réfugiés en Ecosse, pourraient être les ancêtres des Free Masons (Francs-Maçons): cela expliquerait la similitude des rituels et du vocabulaire entre les deux Ordres.




Alliance Comme certains historiens, vous considérez que Christophe Colomb - présent en filigranes tout au long de l’histoire, était un converso. Pourquoi ?


Yves-Victor Kamami :Les faits sont troublants. Il est parti le 3 août 1492, c’est-à-dire le 9 Av - le jour également de la mise en application du décret d’expulsion des Juifs d’Espagne.
Sur les trois navires de ce premier voyage, ne se trouvait aucun prêtre. Le seul interprète à bord, était un interprète hébreu-espagnol. Son cartographe était juif et toutes les personnes ayant facilité son départ vers le Nouveau Monde, étaient d’origine juive.A sa mort, la Jamaïque est son unique possession : durant 200 à 300 ans, ses descendants vont faire en sorte que l’Inquisition ne puisse jamais intervenir sur l’île, protégeant ainsi les conversos qui y vivent.Enfin, dans tous les documents manuscrits de Christophe Colomb, on retrouve des lettres en haut à droite qui ressemblent à ה׳׳ב…

Alliance :Roman historique et d’aventures, Diego El Mulato n’exclut ni la sensualité ni l’amour ou les moments burlesques : des éléments importants, dans un environnement où la mort rôde en permanence ?

Yves-Victor Kamami :Oui car, dans la tradition juive, la vie doit toujours primer. Même dans les situations les plus extrêmes, l’on doit tout faire pour transmettre, de génération en génération.D’autre part, comme les sujets abordés sont graves, il était indispensable d’offrir au lecteur des respirations et un peu de piment !

Alliance : Pourquoi cette co-écriture avec Sylvia Cornet D'Alwalhad6 ?

Yves-Victor Kamami : Pour restituer les deux époques du roman, il m’a semblé intéressant de faire se rencontrer deux styles, l’un très « littéraire » - relatif à la partie historique que j’ai prise en charge, l’autre plus direct et contemporain. Sylvia et moi, sommes complémentaires.


Alliance :Avec ce roman, avez-vous souhaité illustrer l’absurdité de la « concurrence des mémoires » ?

Yves-Victor Kamami : C’est l’un de mes objectifs. Le dialogue des mémoires et les échanges entre les communautés de la République française, sont au cœur de mon combat de militant, notamment au sein du CRIF [Yves-Victor Kamami est membre du Bureau exécutif du CRIF ndlr].Respecter la mémoire de l’autre tout en honorant la sienne propre, participe de l’ouverture à l’altérité. En l’occurrence, les Noirs et les Juifs ont dû faire face à des types de souffrances apparentées : je cite souvent l’exemple de ce responsable de la communauté noire, invité à un Seder de Pessah, qui a été profondément marqué par le récit de l’esclavage des Hébreux en Egypte…

Alliance : Que doit-on aux pirates juifs, aujourd’hui ?

Yves-Victor Kamami :En bravant tous les dangers, les pirates juifs ont réussi à transmettre la « petite flamme » - celle de ‘Hanouka qui permet de faire revivre le judaïsme.Certains, comme Diego el Mulato, étaient capables d’attitudes chevaleresques. Ils n’attaquaient pas les bateaux le Chabbat, portaient des talit katan et respectaient la cacherout…L’important est de bien comprendre que ces pirates faisaient face à des situations critiques où ils combattaient pour leur foi et leur dignité d’hommes : on pourrait assimiler les pirates juifs de l’époque, à Luke Skywalker luttant contre l’Empire !

Lydie Levine pour ALLIANCE





The true story of the Jewish pirate




Steven Plaut of The Jewish Press has written a fascinating piece about the new interest in Jewish pirates. This is one of those extremely interesting stories that, while slightly publicized, have not become public knowledge. It’s a shame. The history of Jewish pirates is intriguing, and not all bad:
Many Jewish pirates came from families of refugees who had been expelled by Spain and Portugal. They took to piracy as part of a strategy of revenge on the Iberian powers (though lining their pockets with Spanish doubloons was no doubt also a motive). …
They often maintained Jewish lifestyles at sea, he writes. They were buried as Jews, as revealed by the Jewish stars and Hebrew inscriptions adorning tombstones in pirate graveyards in Jamaica.
But even more interesting are the individual stories, such as that of our namesake’s relative, David Abrabanel:

A pirate named David Abrabanel, evidently from the same family as the famous Spanish rabbinic dynasty (which included Rabbi Isaac Abrabanel), joined British privateers after his family was butchered off the South American coast. He used the nom de guerre “Captain Davis” and commanded his own pirate vessel named The Jerusalem. According to at least one report, he was the person who discovered what is now called Easter Island.


Or the anti-Spanish Moses Cohen Henriques:

…who participated in one of history’s largest sea heists against Spain. In 1628, Henriques sailed together with Dutch Admiral Piet Hein, of the Dutch West India Company, who hated Spain after having been held as a slave for four years on a Spanish galleon. They raided Spanish ships off Matanzas Bay in Cuba, commandeering large amounts of gold and silver.

Henriques set up his own pirate “Treasure Island” on a deserted island off the Brazilian coast on which Jews could openly practice their religion. (He also served as adviser to Henry Morgan, perhaps the most famous pirate of all time; Errol Flynn played Morgan in the movie “Captain Blood.”) After the recapture of Brazil by Portugal in 1654, some of these Jews would sail off to set up a brand new Jewish community in a place called New Amsterdam, now known as New York.
Then there was Moroccan Jewish leader Rabbi Samuel Pallache:

Born in The Hague, he was son of a leading rabbi from Cordoba who ended up in Morocco. From there he was sent to Holland as envoy of the Moroccan sultan, who was seeking allies against Spain. He became a personal friend of Dutch Crown Prince Maurice, who commissioned him as a privateer, and served for years as a pirate under a Netherlands flag and with Dutch letters of marque. Rabbi Pallache recruited Marranos for his crews.

Or the famed Jewish pirate Sinan, who rose from pirating to commander of the navies of the Ottoman sultan:
…known to his Spanish prey as “The Great Jew,” [Sinan] was born in what is now Turkey and operated out of Algiers. He first served as second in command to the famous pirate Barbarossa. … Their pirate flag carried a six-pointed star called the Seal of Solomon by the Ottomans.


Sinan led the force that defeated a Genoan navy hired by Spain to rid the Barbary Coast of corsairs. He then conquered Tripoli in Libya, and was eventually appointed supreme Ottoman naval commander. He is buried in a Jewish cemetery in Albania.


Since you read this far, we’ll reward you with two pictures of real Jewish pirate Jean Lafitte (yep, the same man who helped Andrew Jackson defeat the British in the Battle of New Orleans in 1815)


DIEGO DE LOS REYES. DIEGO EL MULATO.

DIEGO DE L0S REYES. DIEGO EL MULATO.


Cette histoire se base sur celui que les Espagnols considéraient comme leur plus féroce adversaire, dont ils avaient mis la tête à prix : Diego de Los Reyes - Diego el Mulato Lucifer. Fils d'un Juif et d'une Afro-antillaise, il était doublement exclu de la société coloniale espagnole, doublement victime et doublement assoiffé de vengeance - d'où son surnom.Au 19ème siècle, il est d'ailleurs devenu LE pirate par excellence de la littérature espagnole et sud-américaine !





Extrait du livre

« Diégo El Mulato de Los Reyes, a écrit en l'an 1670 ce qui suit, afin que les générations n'oublient pas que la paix, la charité et la prière constituent les piliers du respect minimum à présenter à notre créateur…
La prière montait inexorablement dans le ciel, puissamment entonnée par mon père au milieu des flammes qui martyrisaient sa peau, sa chair, ses vaisseaux sanguins, ses nerfs, le réduisant à n'être que souffrances physiques. Couvert d'une capuche pointue ridicule et d'un genre de toge violette qui le rendaient inhumain et mystérieux, je n'arrivais pas à imaginer que l'on s'attaquait à la chair de ma chair, à la personne qui m'avait donné la vie et qui s'était sans doute sacrifiée pour moi.Ma mère avait disparu, vendue comme esclave."




Diego de los Reyes, known as Diego el Mulato Lucifer, was a native of Campeche. In 1642 he sacked Bacalar and Campeche on the Yucatán coast, where he "undressed [altar] images, chopped them to pieces with axes, and dressed up in mockery. Some sources identify Diego de los Reyes with the Diego el Mulato described by Thomas Gage.

According to Diego López de Cogolludo, in his Historia de Yucatán, the attack on Campeche led to the viceroy of New Spain replacing General Fernando Centeno, governor of Yucatán. Centeno left for Mexico to complain about the decision, but died not far from Campeche. His wife, Doña Isabel de Caraveo, decided to continue on to Mexico. Her ship was captured by Diego's forces, but when he found who she was, Diego gave doña Isabel an escort back to Campeche.




L’expulsion des Juifs d’Espagne ne sera que le coup d’envoi d’une terrible partie de chasse à l’homme sur plus de deux siècles sur trois continents. D’un coté, la très cruelle Inquisition, de l’autre, des Juifs qui essaient désespérément d’échapper à ses filets. Nos ancêtres ne furent pas tous des fugitifs, et nombreux, sont ceux qui décidèrent de combattre le monstre espagnol avec les moyens du bord. Certains seront diplomates en Angleterre, en Hollande ou dans l’empire Ottoman et essaieront de contre -carrer les desseins espagnols sur la scène internationale. D’autres utiliseront le domaine de la finance dans le but de porter atteinte aux intérêts ennemis. Une troisième catégorie, moins connue, a pourtant bel et bien existe : les pirates juifs ! 



Les pirates juifs

David Abrabanel, né en 1580 en Hollande. Sa famille qui s’apprêtait à gagner le nouveau monde fut massacrée par des marins espagnols qui prirent l’assaut du navire. David réussit à s’enfuir. Il s’engage dans la marine anglaise et gagne rapidement du galon. Quelques années plus tard, il deviendra le fameux « Captain Davis » qui fit un véritable carnage parmi les vaisseaux de Madrid, petit détail, son navire de guerre s’appelait Yeroushalaim. 

Bridgetown, capitale des iles Barbade dans les Caraïbes. Une petite visite au cimetière de la ville réserve bien des surprises. Nous voici devant deux magnifiques pierres tombales, celles de Yaacov Machiah et de son épouse Deborah, une étoile de David gravée dans le marbre et, à coté, le dessin de deux fémurs gravés croisés, emblème redoutable des pirates.

Les vétérans racontent, encore aujourd’hui, les exploits de tous ces pirates juifs, la liste des capitaines de bateaux de flibustiers juifs de l’ile de Curaçaos est impressionnante : Itsh’ak Gabbay, Manuel Levy, Yoshoua Mendes… Tout aussi remarquable les noms de leurs bateaux, Mazal Tov, Melek David, Zevoulon et Issakhar, Malkat Esther etc..

Le plus célèbre et le plus charismatique de tous les pirates juifs est Rabi Chmouel Pallache, négociant international, diplomate, agent secret et corsaire. Ce personnage extraordinaire défraya la chronique par de opérations audacieuses qu’il mènera contre les bateaux espagnols. Il connaît aussi des revers mais, comme tous les héros, il s’en sort toujours avec panache.

Juillet 1614, au cours d’une escarmouche contre les Espagnols, le navire de Pallache nécessite une réparation urgente. Plymouth, au sud de l’Angleterre est le port le plus proche. La venue de notre pirate ne passe pas inaperçue. L’Ambassadeur d’Espagne en Angleterre se réjouit en apprenant la nouvelle. Il porte plainte contre lui au tribunal de l’amirauté. Le Roi en personne se déplace pour voir de ses propres yeux le héros légendaire qui tient tête aux Espagnols, Pallache.

Entre-temps, Noël De Caron, ambassadeur des Pays-Bas, en Grande Bretagne, propose d’être son avocat, ses rapports nous permettent de reconstituer le procès, jour par jour.

Une anecdote révèle l’impact que laissera Pallache sur ses contemporains. De Caron, affirme qu’à son entrée, l’audience se lève et ne se rassoit qu’après l’accusé.

Pallache se présente à la cour de l’amirauté comme un Juif pratiquant et demande l’autorisation de garder la tête couverte. La demande est aussitôt acceptée à la plus grande indignation de Diego de Cuna, ambassadeur d’Espagne, qui plaide la peine de mort pour ce pirate juif. Il s’adresse alors aux juges coiffé de son chapeau de gentilhomme. Les magistrats britanniques lui font remarquer son manquement aux règles du savoir-vivre. L’Espagnol, indigné, désigne Chmouel Pallache de son doigt accusateur :

-Lui peut garder son calot de Juif ?

-Lui, c’est Chmouel Pallache, Excellence ! 



Impressionné par la dignité de l’accusé, le Roi annonce que Pallache sera logé dans son palais d’été jusqu’à sa libération. Acquitté, Pallache retournera en Hollande où il terminera sa vie comme … Ambassadeur des Pays-Bas.

A l’époque où les magistrats anglais découvrent un Juif qui leur inspirent le plus grand respect, les Juifs sont encore interdits de séjour dans le pays de Shakespeare. Ce même Shakespeare qui écrit cette année là, (1614) le Marchand de Venise. Le public anglais découvrant un Juif odieux et méprisant qui n’existe que dans les fantasmes antisémites de l’époque.

On ne peut que regretter que le grand écrivain ne soit pas déplacé pour assister au procès Pallache, peut être alors, Shylock, dans le rôle du pirate serait, encore aujourd’hui, le symbole de la résistance juive contre l’Inquisition.

Eliaou Attlan – © Le Monde Juif .info






Diego El Mulato, le roman captivant d’un orphelin juif devenu pirate des Caraïbes 

La piraterie a toujours exalté l’imaginaire, de la littérature du 19ème siècle aux films Pirates des Caraïbes en passant par les sites dédiés ou la journée internationale des Pirates. Néanmoins, il existe peu d’éléments relatifs aux flibustiersjuifs ayant écumé mers et océans…

Yves-Victor Kamami, co-auteur d’une fresque historique au souffle puissant, Diego El Mulato : l’incroyable destin d’un Juif devenu le plus redoutable pirate des Caraïbes, au temps de l’Inquisition espagnole et portugaise.

Branle-bas de combat ! Hissez le pavillon ! Du destin tourmenté d’un peuple au courage hors-du-commun : Israël.
Alliance :Après avoir publié de multiples ouvrages médicaux et un premier roman historique, pourquoi vous êtes-vous lancé dans cette vaste aventure littéraire autour d’un pirate juifcaribéen 




Yves-Victor Kamami : L’un de mes amis très chers, Gérard Hess (zal), avait lu mon précédent roman, Le Onzième Templier2. Un jour, il m’a orienté vers l’ouvrage de l’historien américain Edward Krizler, Les pirates juifs des Caraïbes3 : en découvrant leur existence, j’ai compris que ces hommes s’étaient avant tout rebellés contre les autorités persécutrices de leurs pays.

Alliance : Embarquons-nous pour le voyage tumultueux que vous nous proposez, à travers les époques - le 17ème et le 21ème siècle et les lieux.
De nos jours, Martin, un architecte juif français spécialiste des Chevaliers du Temple de Jérusalem, découvre un manuscrit qui l’entraîne dans une périlleuse chasse aux trésors.Au 17ème siècle à La Havane, un jeune garçon, Diego el Mulato de Los Reyes, assiste au supplice de son père juif, brûlé vif par l’Inquisition, sa mère - noire - ayant été vendue comme esclave...Plusieurs pirates des Caraïbes ayant été surnommés Diego el Mulato, comment avez-vous construit le personnage que vous décrivez ?

Yves-Victor Kamami :Je me suis basé sur celui que les Espagnols considéraient comme leur plus féroce adversaire, dont ils avaient mis la tête à prix : Diego de Los Reyes - Diego el Mulato Lucifer. Fils d’un Juif et d’une Afro-antillaise, il était doublement exclu de la société coloniale espagnole, doublement victime et doublement assoiffé de vengeance - d’où son surnom…
Au 19ème siècle, il est d’ailleurs devenu LE pirate par excellence de la littérature espagnole et sud-américaine !



Il faut savoir que les Juifs étaient considérés comme hérétiques par les « empires » espagnol et portugais: ils risquaient sans cesse d’être démasqués et brûlés en place publique par l’Inquisition. Certains ont donc préféré se mettre « hors cadres », trouvant des ports d’attache relativement sûrs leur permettant de survivre et de combattre leurs ennemis.



L’un de ces pirates, Moïse Cohen Henriques, a même installé sur l’île qu’il avait conquise au large de Recife (au Brésil), une véritable petite communauté, ses hommes d’équipage étant chargés de protéger les Juifs de l’île et de la côte contre les vaisseaux espagnols…



Alliance : A bord de son vaisseau La Reine de Saba, Diego el Mulato rencontre des flibustiers juifs ayant été formés par le célèbre rabbin-pirate Samuel Pallache. Qui était ce personnage hors-du-commun ?



Yves-Victor Kamami :C’était un visionnaire, amoureux de la Torah, qui disposait d’une grande aura. Corsaire pour le Maroc et « ambassadeur » du roi auprès du stathouder4 hollandais (protestant).

Il a fondé la première communauté juive d’Amsterdam : les Juifs qui s’y sont installés, étaient souvent desconversos qui devaient réapprendre l’hébreu, les prières et leur propre culture...Ils ont ensuite produit une littérature qui a généré une certaine renaissance du judaïsme européen. Samuel Pallache a aussi influencé les armateurs et navigateurs juifs dans leur recherche des Dix tribus perdues d’Israël : les expéditions avaient certes un objectif commercial mais ce rêve-là les sous-tendait - tout comme l’espoir de trouver un havre de paix.



Alliance : Les pirates juifs ont donc joué un rôle décisif dans l’établissement de leurs coreligionnaires dans les îles caribéennes et en Amérique du sud?



Yves-Victor Kamami : Absolument. Les populations juives ont pu y exercer des professions qui leur étaient interdites à Amsterdam : avocat, médecin, pharmacien, architecte, ingénieur.

Sur le plan agricole, les Juifs ont travaillé à la culture du cacao et ont réussi à transplanter le sucre de canne de l’île de Madère, dans les plantations brésiliennes ; ils ont joué un rôle majeur dans le commerce entre le Nouveau Monde et l’Europe.
Ils recherchaient la prospérité économique mais souhaitaient aussi avoir une vie locale, contrairement aux colonisateurs espagnols et portugais.




Alliance : Chez les pirates, vous notez l’existence d’une forme d’éthique qu'entendez-vous par éthique ?

Yves-Victor Kamami : Il s’agit du code des « Frères de la Côte » : comme la plupart des pirates étaient au départ des boucaniers, ils étaient exclus de la société espagnole très stratifiée.
En réaction, ils ont institué une « démocratie interne » : élection du capitaine du navire ; possibilité de le démettre s’il outrepasse ses fonctions ; division du butin en parts égales entre les membres d’équipage…



La description des pirates comme sauvages et brutaux, relève du récit espagnol ! Les Nèg’ Marrons (fuyant l’esclavage), les Indiens Taïnos (dont le territoire a été envahi) et les Juifs - qui se sont joints aux premiers boucaniers, étaient avant tout des hommes persécutés luttant pour leur survie.

Alliance : Vous soulignez la « proximité » des Templiers et des Francs-Maçons, mais aussi des Juifs quels sont les liens entre les trois ?


Yves-Victor Kamami :Tout-à-fait. Après la dissolution de l’Ordre du Temple en 1312 et l’exécution de deux de ses principaux dignitaires en 1314 [brûlés vifs sur l’île aux Juifs, à l’ouest de l’île de la Cité ndlr], certains Templiers se sont réfugiés au Portugal et en Ecosse.
Très vite, ils ont cherché à explorer le monde à partir de documents établis exclusivement par des cartographes juifs de l’île de Majorque.Les Templiers réfugiés en Ecosse, pourraient être les ancêtres des Free Masons (Francs-Maçons): cela expliquerait la similitude des rituels et du vocabulaire entre les deux Ordres.




Alliance Comme certains historiens, vous considérez que Christophe Colomb - présent en filigranes tout au long de l’histoire, était un converso. Pourquoi ?


Yves-Victor Kamami :Les faits sont troublants. Il est parti le 3 août 1492, c’est-à-dire le 9 Av - le jour également de la mise en application du décret d’expulsion des Juifs d’Espagne.
Sur les trois navires de ce premier voyage, ne se trouvait aucun prêtre. Le seul interprète à bord, était un interprète hébreu-espagnol. Son cartographe était juif et toutes les personnes ayant facilité son départ vers le Nouveau Monde, étaient d’origine juive.A sa mort, la Jamaïque est son unique possession : durant 200 à 300 ans, ses descendants vont faire en sorte que l’Inquisition ne puisse jamais intervenir sur l’île, protégeant ainsi les conversos qui y vivent.Enfin, dans tous les documents manuscrits de Christophe Colomb, on retrouve des lettres en haut à droite qui ressemblent à ה׳׳ב…

Alliance :Roman historique et d’aventures, Diego El Mulato n’exclut ni la sensualité ni l’amour ou les moments burlesques : des éléments importants, dans un environnement où la mort rôde en permanence ?

Yves-Victor Kamami :Oui car, dans la tradition juive, la vie doit toujours primer. Même dans les situations les plus extrêmes, l’on doit tout faire pour transmettre, de génération en génération.D’autre part, comme les sujets abordés sont graves, il était indispensable d’offrir au lecteur des respirations et un peu de piment !

Alliance : Pourquoi cette co-écriture avec Sylvia Cornet D'Alwalhad6 ?

Yves-Victor Kamami : Pour restituer les deux époques du roman, il m’a semblé intéressant de faire se rencontrer deux styles, l’un très « littéraire » - relatif à la partie historique que j’ai prise en charge, l’autre plus direct et contemporain. Sylvia et moi, sommes complémentaires.


Alliance :Avec ce roman, avez-vous souhaité illustrer l’absurdité de la « concurrence des mémoires » ?

Yves-Victor Kamami : C’est l’un de mes objectifs. Le dialogue des mémoires et les échanges entre les communautés de la République française, sont au cœur de mon combat de militant, notamment au sein du CRIF [Yves-Victor Kamami est membre du Bureau exécutif du CRIF ndlr].Respecter la mémoire de l’autre tout en honorant la sienne propre, participe de l’ouverture à l’altérité. En l’occurrence, les Noirs et les Juifs ont dû faire face à des types de souffrances apparentées : je cite souvent l’exemple de ce responsable de la communauté noire, invité à un Seder de Pessah, qui a été profondément marqué par le récit de l’esclavage des Hébreux en Egypte…

Alliance : Que doit-on aux pirates juifs, aujourd’hui ?

Yves-Victor Kamami :En bravant tous les dangers, les pirates juifs ont réussi à transmettre la « petite flamme » - celle de ‘Hanouka qui permet de faire revivre le judaïsme.Certains, comme Diego el Mulato, étaient capables d’attitudes chevaleresques. Ils n’attaquaient pas les bateaux le Chabbat, portaient des talit katan et respectaient la cacherout…L’important est de bien comprendre que ces pirates faisaient face à des situations critiques où ils combattaient pour leur foi et leur dignité d’hommes : on pourrait assimiler les pirates juifs de l’époque, à Luke Skywalker luttant contre l’Empire !

Lydie Levine pour ALLIANCE





The true story of the Jewish pirate




Steven Plaut of The Jewish Press has written a fascinating piece about the new interest in Jewish pirates. This is one of those extremely interesting stories that, while slightly publicized, have not become public knowledge. It’s a shame. The history of Jewish pirates is intriguing, and not all bad:
Many Jewish pirates came from families of refugees who had been expelled by Spain and Portugal. They took to piracy as part of a strategy of revenge on the Iberian powers (though lining their pockets with Spanish doubloons was no doubt also a motive). …
They often maintained Jewish lifestyles at sea, he writes. They were buried as Jews, as revealed by the Jewish stars and Hebrew inscriptions adorning tombstones in pirate graveyards in Jamaica.
But even more interesting are the individual stories, such as that of our namesake’s relative, David Abrabanel:

A pirate named David Abrabanel, evidently from the same family as the famous Spanish rabbinic dynasty (which included Rabbi Isaac Abrabanel), joined British privateers after his family was butchered off the South American coast. He used the nom de guerre “Captain Davis” and commanded his own pirate vessel named The Jerusalem. According to at least one report, he was the person who discovered what is now called Easter Island.


Or the anti-Spanish Moses Cohen Henriques:

…who participated in one of history’s largest sea heists against Spain. In 1628, Henriques sailed together with Dutch Admiral Piet Hein, of the Dutch West India Company, who hated Spain after having been held as a slave for four years on a Spanish galleon. They raided Spanish ships off Matanzas Bay in Cuba, commandeering large amounts of gold and silver.

Henriques set up his own pirate “Treasure Island” on a deserted island off the Brazilian coast on which Jews could openly practice their religion. (He also served as adviser to Henry Morgan, perhaps the most famous pirate of all time; Errol Flynn played Morgan in the movie “Captain Blood.”) After the recapture of Brazil by Portugal in 1654, some of these Jews would sail off to set up a brand new Jewish community in a place called New Amsterdam, now known as New York.
Then there was Moroccan Jewish leader Rabbi Samuel Pallache:

Born in The Hague, he was son of a leading rabbi from Cordoba who ended up in Morocco. From there he was sent to Holland as envoy of the Moroccan sultan, who was seeking allies against Spain. He became a personal friend of Dutch Crown Prince Maurice, who commissioned him as a privateer, and served for years as a pirate under a Netherlands flag and with Dutch letters of marque. Rabbi Pallache recruited Marranos for his crews.

Or the famed Jewish pirate Sinan, who rose from pirating to commander of the navies of the Ottoman sultan:
…known to his Spanish prey as “The Great Jew,” [Sinan] was born in what is now Turkey and operated out of Algiers. He first served as second in command to the famous pirate Barbarossa. … Their pirate flag carried a six-pointed star called the Seal of Solomon by the Ottomans.


Sinan led the force that defeated a Genoan navy hired by Spain to rid the Barbary Coast of corsairs. He then conquered Tripoli in Libya, and was eventually appointed supreme Ottoman naval commander. He is buried in a Jewish cemetery in Albania.


Since you read this far, we’ll reward you with two pictures of real Jewish pirate Jean Lafitte (yep, the same man who helped Andrew Jackson defeat the British in the Battle of New Orleans in 1815)