Since 1977

Since 1977, I have written more than 300 000 kilometers of words, that is to say put end to end, one way trip from Earth to the Moon. Or a second to light for this trip. A second light words in 30 years, some 3 billion signs.

Saturday, January 11, 2014

LA LIGNE CLAIRE

LA LIGNE CLAIRE.

La ligne claire (Klare lijn en néerlandais) est un langage graphique issu de l'école belge Hergé et du « style Tintin » associé aux dessinateurs du journal du même nom, ainsi que ceux du concurrent Spirou, mais aussi, plus largement, un style narratif. Le terme ligne claire a été inventé en 1977 par le dessinateur néerlandais Joost Swarte, à l'occasion de l'exposition Tintin de Rotterdam.
Souvent utilisée hâtivement pour désigner un style graphique peu exubérant, l'expression ligne claire correspond cependant à des choix précis et rigoureux, que peu de dessinateurs sont parvenus à épouser sans y déroger aussitôt.









Il est inexact de fixer le début de la ligne claire à Hergé. Celui-ci s'est en effet inspiré d'œuvres antérieures. Il apparaît en fait que les caractéristiques de base de la ligne claire (trait simple, aplats de couleur) sont initialement liées aux contraintes posées par les techniques d'imprimerie des périodiques enfantins.
En réalité la méthode graphique retenue pour la « ligne claire » est celle déjà appliquée pour colorer les dessins des vitraux, en raison là aussi des limitations techniques imposant la séparation de chaque couleur.
Il s'agit, au départ, d'un dessin caractérisé - après la réalisation des crayonnés comparables à un brouillon - par un trait d'encre noire, de largeur égale, sur un fond blanc. Quasiment chaque élément se trouve décrit de façon isolée par son encerclement. Cette delimitation sera ensuite utilisée pour y recevoir une couleur unique. Chaque couleur se trouve donc ainsi séparée de sa voisine par un trait. Ce n'est que beaucoup plus tard qu'apparaitront des dégradés à l'intérieur d'une même surface fermée.
On peut dire que la ligne claire a ses racines dans les débuts de la bande dessinée, qui utilisait la technique de l'impression d'images par gravure et il n'est donc pas étonnant d'en retrouver des éléments chez Christophe (le Sapeur Camember en 1896) ou Pinchon (Bécassine). Mais c'est probablement l'influence d'Alain Saint-Ogan (Zig et Puce) qui se retrouve la plus nettement par la suite dans la conception hergéenne de la bande dessinée. En Amérique du Nord le trait de Winsor McCay ("Little Nemo", en 1905) est également dans la même veine offrant une grande lisibilité.

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